10 mars 2014

Ça vient.

Pour Les impromptus de la semaine. Le thème était le printemps des poètes.

Ça commence,
On ne sait pas d’où.
D’une odeur, d'un signe,
D’un pépiement d’oiseau,
D’un ciel qui diffère,
D'un parfum qui s'affaire,
D’une douceur extrême,
qui flotte comme ça dans l’air…

Ça se met en Mars,
On ne sait pas quand
Au réveil, au couchant,
Un matin, au levant,
Par une autre lumière,
un tremblant d’atmosphère,
Le ciel, d'un coup, d'un seul,
Au dessus de nous s'éclaire.

Ça s'ébroue,
D’on ne sait pas quoi,
D'un trouble, d'un émoi,
D'une branche agonisant,
Du ventre d'un froid mordant.
De nos gris, de nos peurs,
Du dessous dégelant,
D'un jaune renaissant.

Ça s’amène sans fard,
Sans tambour, ni fanfare,
Ça s’en vient ainsi, dieusement.
Ce n'est pas dommage,
C'est même étonnant,
Ce peut être renversant...

Ça émeut, ça chamboule,
on ne sait pas comment.
Et puis, c’est là. Un beau jour:
Un bourgeon, puis deux, puis cent.

Alors, de Lille à Moscou,
De Paris à Padoue,
On la chante la venue du printemps.


19 commentaires:

M a dit…

Même que ça glisse in !

chri a dit…

@ M Elle même!

Brigitte a dit…

Et d'un coup les petites feuilles vert tendre des saules pleureures se déploient ,le printemps est là !!!
Même l'air change .
Désolée ,mais pour la glycine c'est juste un peu plus tard ...Et toc !!!
C'est bien décrit ,ça sent le vécu.
Belle semaine de printemps


odile b. a dit…

Merci pour ce bien joli moment !
Sans en connaître la musique,
Je l'ai lu en chantant d'un bout à l'autre :-)

chri a dit…

@ Brigitte Ici c'est comme ça la glycine... Contre un mur sud qui attrape le soleil à grands coups de paumes!

@ Odile Ca , ça me fait plaisir de le lire!!!

odile b. a dit…

Ça vous fait plaisir de... le lire ou.de... le chanter ???... !!!... :D

Tilia a dit…

Quand les primevères sortent en février le long de la Seine, la glycine est autorisée à se montrer en mars dans le Midi !

Quant au "ventre du froid mordant", il se situe bien loin d'ici. Du côté de la Sibérie, je pense. Espérons qu'il ne nous envoie pas un de ses courants d'air glacé d'ici l'été...

Pour l'air de cette chanson printanière, je pense à quelque chose de très gai, du genre "Le lundi au soleil" de Cloclo.

chri a dit…

@ Odile De lire ce que vous avez écrit!!!


@ Tilia Et ce matin c'est le mardi sous la flotte...

Anonyme a dit…

pas encore de lilas, mais ils sont pas loin !
Marie

Brigitte a dit…

Ah ben oui, je m'incline, la glycine contre un mur au sud ...Je ne peux pas rivaliser !!!
Par contre en Anjou c'est toujours grand soleil et air léger .

ˉˉˉˉ│∩│ˉˉˉˉˉˉˉˉ│∩│ˉˉˉˉˉˉˉˉ│∩│ˉˉˉˉˉˉˉˉ│∩│ˉˉˉˉˉˉˉˉ│∩│ˉˉˉˉˉˉˉˉ│∩│ˉˉˉˉˉˉˉˉ│∩│ˉˉˉˉ a dit…

Pourvou qué ça doure...

Laurence a dit…

Merci pour ce grand sourire que tu as fait bourgeonner en moi à la lecture de ton poème !!!!

chri a dit…

@ Laurence: Hum, le roi n'est pas mon cousin!

@Michel Ma, pourquoi non?

@ Marie Même là-haut?

@ Brigitte Mur blanc au Sud à l'abri du mistral? Imbattable.

odile b. a dit…

"Le printemps est arrivé la la la la"...
Il est là aussi, ou presque, depuis huit jours, ce printemps attendu !!!... :-)
Jusqu'à aujourd'hui, pas le temps d'en profiter vraiment pour lézarder ou buller... :-/
Voilà une semaine que nous sommes dans les échelles à refaire à neuf une double arcade croisée en bambou pour re-palisser un rosier grimpant de 5 mètres de long, détricoter toute la charpente des branches anciennes et retricoter les plus récentes.

Voilà 25 ans que nous chérissons ce rosier issu d'une bouture plantée par nos soins (un peu notre "bébé"...) Un rosier ancien, un vrai, un authentique (obt Turbat 1916) qui donne à foison, début juin, un frou-frou de petits bouquets romantiques, un rosier grimpant ET "remontant" qui fleurit à nouveau en septembre, une Beauté aux coloris qui virent de l'orange-abricot au blanc, en passant par le saumon, le jaune, l'ivoire, avec un parfum subtil, musqué / fruité à se pâmer à l'heure de la sieste sous la tonnelle.
Ah ! les plaisirs printaniers au jardin... j'vous dis pas, cette année !!!
L'avalanche de fleurs l'été dernier, puis les tempêtes de pluie et de vent ont eu raison de l'ensemble : rosier, arcade, supports, tout a fini par s'affaler lamentablement... :( Un tas informe, soutenu pendant des mois par des râteaux, des perches et des sangles... un spectacle pitoyable à ne pas savoir par quel bout s'y prendre...
Une semaine de travail qui n'a pas manqué de piquant(s) !!!... Aïe aïe aïe les cervicales ! Aïe aïe aïe les coups de bambous ! Aïe aïe aïe les épines nous arrachant des jurons et noms d'oiseaux... On était loin des joies du printemps revenu, avec, en plus, la hantise de ce qu'on faisait subir aux jeunes pousses déjà sorties...

Mais depuis hier, tout a retrouvé meilleure allure.
Après avoir pansé nos dos, nos mains griffées, nos bobos, la prochaine étape va être plus cool, avec la sortie des relax et l'étalage des doigts de pieds en éventail pour guetter d'un œil la sortie des premiers boutons...

PS - Pour voir plein d'images => quelques clics sur "Ghislaine de Féligonde"
(eh oui, les plus belles roses portent souvent des noms bizarroïdes...)
http://www.roses-guillot.com/blog/rosier-ghislaine-feligonde/

chri a dit…

@ Odile Vous avez intérêt à m'envoyer des images du votre quand il sera fleuri, moi, je vous le dis!

Nathalie H.D. a dit…

Il est bien joli, ton printemps de poète. Dommage qu'il soit en train de s'étouffer dans les particules fines. On en viendrai presque à souhaiter un petit coup de balai nommé mistral - mais tout petit, hein, juste pour nous ramener l'air pur !

chri a dit…

@Nathalie Merci!
Quelles saletés ces particules! Pour une fois que quelque chose de fin est dégueulasse!

LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS a dit…

Pour Tombouctou, je te fais confiance, mais pour ici, sous nos latitudes, ça se passe effectivement comme ça. Bien sûr, le dire en un poème réclame un don. Il se fait que tu le possèdes pour notre plus grand plaisir.
Merci et belle soirée.
Amicalement.

Roger

chri a dit…

@ Roger Merci, merci à toi! :-)

Ps: Pour Tombouctou, je ne suis sur de rien mais des lilas... oui!

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