27 septembre 2009
Mes hauteurs préférées...
25 septembre 2009
Chute
20 septembre 2009
La sortie 23.
19 septembre 2009
Oublier un temps, A H1 N1…
Ce doux hiver qui égale ses jours
A un printemps, tant il est aimable,
Bien qu'il soit beau, ne m'est pas agréable,
J'en crains la queue, et le succès toujours.
J'ai bien appris que les chaudes amours,
Qui au premier vous servent une table
Pleine de sucre et de mets délectable,
Gardent au fruit leur amer et leurs tours.
Je vois déjà les arbres qui boutonnent
En mille nœuds, et ses beautés m'étonnent,
En une nuit ce printemps est glacé,
Ainsi l'amour qui trop serein s'avance,
Nous rit, nous ouvre une belle apparence,
Est né bien tôt bien tôt effacé.
&
Complainte à sa dame.
Ne lisez pas ces vers, si mieux vous n'aimez lire
Les escrits de mon cœur, les feux de mon martyre :
Non, ne les lisez pas, mais regardez aux Cieux,
voyez comme ils ont joint leurs larmes à mes larmes,
Oyez comme les vents pour moy levent les armes,
A ce sacré papier ne refusez vos yeux.
Boute-feux dont l'ardeur incessamment me tuë,
Plus n'est ma triste voix digne if estre entenduë :
Amours, venez crier de vos piteuses voix
Ô amours esperdus, causes de ma folie,
Ô enfans insensés, prodigues de ma vie,
Tordez vos petits bras, mordez vos petits doigts.
Vous accusez mon feu, vous en estes l'amorce,
Vous m'accusez d'effort, et je n'ay point de force,
Vous vous plaignez de moy, et de vous je me plains,
Vous accusez la main, et le cœur luy commande,
L'amour plus grand au cœur, et vous encor plus grande,
Commandez à l'amour, et au cœur et aux mains.
Mon péché fut la cause , et non pas l'entreprendre;
Vaincu, j'ay voulu vaincre, et pris j'ay voulu prendre.
Telle fut la fureur de Scevole Romain :
Il mit la main au feu qui faillit à l'ouvrage,
Brave en son désespoir, et plus brave en sa rage,
Brusloit bien plus son cœur qu'il ne brusloit sa main.
Mon cœur a trop voulu, ô superbe entreprise,
Ma bouche d'un baiser à la vostre s'est prise,
Ma main a bien osé toucher à vostre sein,
Qu'eust -il après laissé ce grand cœur d 'entreprendre,
Ma bouche vouloit l'ame à vostre bouche rendre,
Ma main sechoit mon cœur au lieu de vostre sein...
L’un, digne... l’autre pas.
21 Février 1944, Missak Manouchian, condamné à mort et executé:
Ma Chère Mélinée, ma petite orpheline bien-aimée,
Dans quelques heures, je ne serai plus de ce monde. Nous allons être fusillés cet après-midi à 15 heures. Cela m'arrive comme un accident dans ma vie, je n'y crois pas mais pourtant je sais que je ne te verrai plus jamais.
Que puis-je t'écrire ? Tout est confus en moi et bien clair en même temps.
Je m'étais engagé dans l'Armée de Libération en soldat volontaire et je meurs à deux doigts de la Victoire et du but. Bonheur à ceux qui vont nous survivre et goûter la douceur de la Liberté et de la Paix de demain. Je suis sûr que le peuple français et tous les combattants de la Liberté sauront honorer notre mémoire dignement. Au moment de mourir, je proclame que je n'ai aucune haine contre le peuple allemand et contre qui que ce soit, chacun aura ce qu'il méritera comme châtiment et comme récompense. Le peuple allemand et tous les autres peuples vivront en paix et en fraternité après la guerre qui ne durera plus longtemps. Bonheur à tous... J'ai un regret profond de ne t'avoir pas rendue heureuse, j'aurais bien voulu avoir un enfant de toi, comme tu le voulais toujours. Je te prie donc de te marier après la guerre, sans faute, et d'avoir un enfant pour mon bonheur, et pour accomplir ma dernière volonté, marie-toi avec quelqu'un qui puisse te rendre heureuse. Tous mes biens et toutes mes affaires je les lègue à toi à ta sœur et à mes neveux. Après la guerre tu pourras faire valoir ton droit de pension de guerre en tant que ma femme, car je meurs en soldat régulier de l'armée française de la libération.
Avec l'aide des amis qui voudront bien m'honorer, tu feras éditer mes poèmes et mes écrits qui valent d'être lus. Tu apporteras mes souvenirs, si possible à mes parents en Arménie. Je mourrai avec mes 23 camarades tout à l'heure avec le courage et la sérénité d'un homme qui a la conscience bien tranquille, car personnellement, je n'ai fait de mal à personne et si je l'ai fait, je l'ai fait sans haine. Aujourd'hui, il y a du soleil. C'est en regardant le soleil et la belle nature que j'ai tant aimée que je dirai adieu à la vie et à vous tous, ma bien chère femme et mes bien chers amis. Je pardonne à tous ceux qui m'ont fait du mal ou qui ont voulu me faire du mal sauf à celui qui nous a trahis pour racheter sa peau et ceux qui nous ont vendus.
Je t'embrasse bien fort ainsi que ta sœur et tous les amis qui me connaissent de loin ou de près, je vous serre tous sur mon cœur. Adieu. Ton ami, ton camarade, ton mari.
Manouchian Michel.
P.S. J'ai quinze mille francs dans la valise de la rue de Plaisance. Si tu peux les prendre, rends mes dettes et donne le reste à Armène.
&
En "plaisantant" à propos des auvergnats ou des arabes:“Quand il n’y en a qu’un ça va, c’est quand il y en a plusieurs que ça ne va plus”.
Septembre 2009: Brice Hortefeux, France, Ministre de l’Intérieur, de l'Outre mer et des collectivités territoriales.
16 septembre 2009
Des vents contraires…
Au cœur joyeux de l’été, pour freiner un peu l’enthousiasme débridé et la folle ambiance de fête qui régnait dans les parages… j’ai, un soir de douce ivresse, relu “Passer L’hiver” d’Olivier Adam et j’avais oublié combien j’avais aimé ce livre. Du coup, le lendemain, la jouissance battant son plein, j’ai acheté son dernier roman: “Des vents contraires.”
Quelle gifle en paire! D’une tristesse dense, gris à souhait mais avec des éclats de lumière magnifique lorsqu’il peint les paysages dans lesquels vivent, ou plutôt se débattent ses personnages…
Ce livre est aussi une peinture au sens presque propre de Saint Malo et ses environs. On pourrait dire que ces paysages sont écrits au couteau... Ce qui est parfait pour apaiser ses envies d'océan, de Bretagne, de ciels d'Atlantique... Ne pas en dire davantage pour n'enlever aucun plaisir de découverte…
EXTRAIT:
“La sourde angoisse des dimanches soir est retombée sur tout ça comme un voile. Ça ne m'a pas alarmé. Le lendemain l'école reprenait et ce serait mon premier jour, c'était même rassurant d'être pris à la gorge par un sentiment si familier, identifiable et dont on connaissait la source. Une sensation qui vous remontait de l'enfance, en pyjama les cheveux mouillés on dînait devant la télévision, après les frites du samedi midi les hot-dogs du soir et le rôti du dimanche le repas lui-même avait quelques chose d'austère et indiquait qu'on reprenait le cours de choses, devant notre assiette tout nous paraissait soudain rétrécir, nos poumons la dimension des pièces, le temps lui-même. Une tristesse diffuse nous collait aux pattes jusqu'au coucher et des années plus tard, alors même que je n'aurai plus à me rendre nulle part, ni dans aucun bureau, ni dans aucune classe, alors que rien de précis ne permettrait de différencier le lundi du dimanche, le même sentiment me viendrait, d'air raréfié et de ventre noué.”
Alors, j’ai acheté tous les autres d'Olivier Adam que je lirai quand cela ira un peu trop bien… J’attendrai. Il suffit d’être patient, tout pourrait arriver, ici-bas… Comme, par exemple, marquer les pages de “Falaises” ou de ”A l’abri de rien” avec un coquillage blanc nacré, glané sur la plage d'un des atolls de... Los Roques… Qui sait?
Los Roques…
Qu’apprends-je? On me dit que vous ne connaissez peut-être pas Los Roques? Impossible, non, non, je ne peux pas croire ça. C'est au-delà de mes capacités... Remarquez, avant que Slev m’en parle, je n'en savais rien non plus…
Los Roques, mais si, au large du Vénézuela…
L'archipel de Los Roques, le « paradis sur terre » dixit Christophe Colomb, classé Parc National, est l'une des plus importantes réserves marines des Caraïbes : au total 225.000 hectares d'atolls... Le spectacle est déjà sur terre avec les plages de sable blanc se détachant des eaux turquoises. Il se poursuivra dans les airs avec le ballet incessant des frégates, hérons et autres pélicans dont les piqués attireront irrésistiblement votre intérêt vers cet immense aquarium. Vie sous-marine intense, coraux spectaculaire : tout y est réuni pour vivre le « Grand Bleu ». Je vous laisse aller voir sur Googueule Earth… J’y suis allé… (Sur googueule seulement, malheureusement...) et quand j'ai vu, j’ai fait le pari qu’un jour, j’irai passer un mois entier sur une des îles.
Un mois, pas plus, pas moins. Viendra qui veut...
Mais pourquoi donc est-ce-que je vous parle, aujourd'hui même de cette affaire? La pluie qui a draché toute la nuit? Le rouge vif peint aux feuilles mourantes de la vigne vierge? Les denses brumes matinales qui empêchent, au lever du jour, de voir le fond du jardin? Le pull qu’on doit se poser sur les épaules le soir venant? La nuit qui désormais déboule à sept heures? L’automne qui a enfilé ses bottes de Novembre et qui, mine de rien, en regardant encore ailleurs, s’approche à grands pas? Mais d'où donc nous viennent ces humeurs de rainettes?
Du temps où nous vivions dans des grottes, sans doute…
Alors, en attendant, rêver à Los Roques et, des chaussettes de laine aux petons, une polaire sur les genoux, une écharpe autour du cou, crier à tue-tête en balayant les feuilles à peine tombées:
Et pendant les leçons dans mon coin je rêvais
A des îles
Où il fait toujours beau, où tous les jours sont chauds
Où l'on passe sa vie à jouer, sans songer à l'école, en pleine liberté
Pour rêver!
Où il fait toujours beau, où tous les jours sont chauds
Où l'on passe sa vie à jouer, sans songer à l'école, en pleine liberté
Pour rêver…*
Image de Los Roques attrapée sur Google Earth.
* Oui, oui, c'est du Gérard Lenorman... A chanter avec un ton revendicatif, ça marche...
15 septembre 2009
Vols au vent…
13 septembre 2009
Ce n’est pas…
09 septembre 2009
Des nouvelles…
Et c'est une affaire entendue, je n'y pense absolument plus... Je ne regarde plus le paquet posé sur mon bureau, avec dedans, encore, la dernière que je n'ai pas allumée, qu'avec un dédain… gourmand...
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