Parceque t'es là:
On va regarder la lune et même en voir deux,
On va regarder la lune et même en voir deux,
Penser au temps pluvieux des pulls laineux,
Se dire qu’on est bien sans vouloir mieux,
Se sentir riches dans nos canapés de peu.
Vouloir, au vent, d'enivrantes voilures,
S’écarquiller les œils sous des cieux purs…
On va se
défaire de nos vieilles pelures,
Libérer nos pieds du cuir des chaussures.
On va se
moquer de nos mals dedans,
Finir la nuit... Debouts, même en rampant,
Se dire des conneries
d’un air… heu, intelligent,
Se faire des
souvenirs en se souvenant.
On va savoir partir tout en restant assis,
Apaiser nos
tangages et calmer nos roulis,
Se parler de là,
d'ailleurs, pas de nos soucis
Ne pas se coucher
de suite, le jour n'est pas fini.
On va pouvoir se
remettre les cœurs à l’endroit,
Se dire souriant: Moi,
si toi t’y crois : j’y crois.
N’avoir plus peur
de nos sales gueules de bois,
Et ne plus craindre
ni la peur, ni le chaud, ni l’effroi.
On va vouloir dès
que tu seras enfin là,
S’en dire un peu, pas mal, ne faire que ça,
Sourire aux autres,
à soi, freiner le pas,
Et penser surtout,
que c’est bon comme ça…
On va savoir, quand
tu seras là, de là,
Faire davantage ou
bien rien que ça,
S’offrir des cornets de sourires, des tralalas,
S’en mettre plein le coeur pour quand... tu s'en iras...