Au beau milieu de ce dimanche de pas encore l'printemps mais déjà plus l'hiver, en une heure de temps mon petit coeur fragile a reçu deux nouvelles. Une triste et une réjouissante.
La nouvelle triste est le décès du père d'un ami. Certes, il n'était plus de la première jeunesse et passait ses dernières années dans une maison dite de retraite en attendant. (On devrait quand même se pencher un peu sur l'établi et réussir à leur trouver un nom plus souriant, moins définitif, moins douloureux que celui de "retraite" à ces maisons là. Pourquoi pas maison de débâcle ou de naufrage, tant qu'on y est? Et, si possible, j'aimerais bien que les solutions aient été trouvées avant mon arrivée prochaine... Merci, vous serez bien gentils de réfléchir à l'affaire et de régler ce problème, sinon ne comptez pas sur moi pour me plier à vos soupes de poireaux mixés, ni à vos séances de gym en fauteuil pas plus qu'à Tino Rossi à Noël...).
Il n'empêche que le départ de quelqu'un qu'on a connu est toujours une tristesse qui vous tombe sur les épaules et vous le serre comme il faut. Quoiqu'il se passe, on ne le ou la verra jamais plus. De toute sa vie. Entière. Et cette tristesse, à l'intérieur s'ajoute à toutes celles d'avant, comme un empilement des chagrins, cette sorte de tas nocif de sédiments douloureux avec lequel il faut, plus que jamais, s'habituer à vivre. Au revoir Monsieur...
La nouvelle triste est le décès du père d'un ami. Certes, il n'était plus de la première jeunesse et passait ses dernières années dans une maison dite de retraite en attendant. (On devrait quand même se pencher un peu sur l'établi et réussir à leur trouver un nom plus souriant, moins définitif, moins douloureux que celui de "retraite" à ces maisons là. Pourquoi pas maison de débâcle ou de naufrage, tant qu'on y est? Et, si possible, j'aimerais bien que les solutions aient été trouvées avant mon arrivée prochaine... Merci, vous serez bien gentils de réfléchir à l'affaire et de régler ce problème, sinon ne comptez pas sur moi pour me plier à vos soupes de poireaux mixés, ni à vos séances de gym en fauteuil pas plus qu'à Tino Rossi à Noël...).
Il n'empêche que le départ de quelqu'un qu'on a connu est toujours une tristesse qui vous tombe sur les épaules et vous le serre comme il faut. Quoiqu'il se passe, on ne le ou la verra jamais plus. De toute sa vie. Entière. Et cette tristesse, à l'intérieur s'ajoute à toutes celles d'avant, comme un empilement des chagrins, cette sorte de tas nocif de sédiments douloureux avec lequel il faut, plus que jamais, s'habituer à vivre. Au revoir Monsieur...
Et l'autre nouvelle, qui m'est arrivée une heure après environ, était celle de la venue sur terre du tout nouveau fils d'amis du mien. On l'a appelé: Oscar. Premier sourire, Oscar a déboulé dans la banlieue de Lyon vendredi et si l'annonce de sa venue ne nous est parvenue que ce soir, nous sommes le jour pile poil de ceux remis à Los Angeles... Deuxième sourire. On risque de t'en parler tous les ans, bonhomme...
Alors, quelqu'un s'en va et un autre s'en vient sur cette terre de passage...
Comme si l'arrivée de l'un avait poussé l'autre vers la sortie et pourtant les deux évènements n'ont aucun lien, si ce n'est cette idée du passage dont le trait principal est justement de s'échiner à défaire sans cesse les liens entre les choses et les gens.
On est, on avance, on s'en va.
On nait, on vit, on meurt. Comme la terre, comme l'ensemble de l'univers connu et inconnu, comme la pluie, comme les pleurs, comme la douceur subtile de l'odeur des roses, comme les gris soyeux des nuages, les diamètres des anneaux de Saturne, comme les chants des oiseaux qui repeuplent en ce moment le vert naissant des haies, comme la puissance des marées du grand galop, comme la découpe des croissants de lune, comme les aubes triomphantes, comme les lueurs des crépuscules d'Alpha du Centaure, comme nos chagrins immenses et nos joies parfois consolantes, comme la force des souffles sur les flammes des bougies d'anniversaire...
Tout cela est, existe et puis s'en va.
Alors bienvenue par ici, petit Oscar. Belle vie t'est souhaitée, installe toi bien... Tranquillement, la place est encore chaude...
Désolé, je ne peux pas m'en empêcher: Mr et Mme Tefigue ont un fils...