Elles sont présentes les ombres pesantes
Surtout quand elles se font absentes
Elles se tiennent droites, pales, rigides
Et leur mutisme est assourdissant.
Elles nous laissent nus, froids, livides,
Leur sombre nous aveuglant.
Les disparus c’est en nous qu’ils vivent,
Ce sont nos nuits qu’ils hantent,
Et si les sourires qu’ils ravivent
Quelques fois, nous aimantent,
C’est à ceux là, qu’il faut qu’on pense,
Bien plus qu’au vide, qu’à l’absence.
Où êtes vous, Paul, Jeanne, Marie,
Tony, Pierre, Aimée, Anne, Henri ?
Et toutes ces morts latentes,
Recouvertes de neige lente...
Et toutes ces morts latentes,
Recouvertes de neige lente...
Dans quels recoins de nos corps?
Dites nous, dites nous encore,
Où vous trouver pour vous serrer
Contre nous, contre nos cœurs lacérés?
Et que revienne l’envie, de nos vies,
17 commentaires:
elles se promènent en nous - très beau
@Brigetoun:Venant de vous... Merci.
je ne les sens pas pesantes ces ombres là Chriscot .. elles sont là, parfois même rassurantes, quand elles nous surprennent le regard perdu, qui cherche et essaie de comprendre ... peut être.
serait ce alors ce qu'on appelle le " communion" ?
Souvent pesantes et parfois légères, ces ombres sont bien présentes en nous et dans ce beau poème.
Douces, parfois douloureuses, les ombres vivent en nous. J'aime les rassurer, cela me fait chaud au coeur et je les sens plus légères ensuite.
Votre poème est un bel hommage !
Pesantes sur l'esprit, oh combien !
au premier temps du chagrin.
Puis de plus en plus légères
quand leurs corps devenus poussière
leurs âmes sont enfin libérées
laissant en nos âmes de douces pensées
qui persisteront longtemps et ne s'effaceront
que lorsque nos corps et nos coeurs les rejoindront.
R.I.P.
Merci Chri, pour votre poème émouvant, bien dans l'air du temps...
@Tilia:Merci...
Quelques mots et les choses sont dites si justement. La douleur, l'absente présence...
@Véronique; Fardoise; Maria; Lautreje;
Merci à vous d'avoir lu.
Extraordinaire présence des ombres invisibles, nos absents nous accompagnent. … Mais la vague sauvage peut tout ravager, même le souvenir.
"L’absent s'éloigne chaque jour"
dit crûment un proverbe japonais.
Merci pour eux.
@Odile: On peut peut-être les retenir, un peu.
Celles et ceux qui comptaient particulièrement donnent tout son poids à ma mémoire, ils la font vivre. Je crois qu'ils sont là pour ne pas qu'on s'oublie.
Slev
@Slev Nous sommes faits d'eux, d'eux tous.
Oui nous sommes fait d'eux.
Je les ressens positives plutôt que pesantes, ces ombres.
J'aurais aimé que tu nous dises quelque chose de ta photo. Fascinante, très belle, comme ton poème.
C'est une image prise à Saint Rémy de Provence lors d'une expo de sculptures...mais je ne me souviens plus du nom du sculpteur...
C'est magnifique.
Si touchant et si vrai ce concept des ombres passantes trop présentes.
Je vais chercher un kleenex et je reviens.
@Pastelle Merci à vous...
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