Parce que les merles se sont inscrits à la chorale,
Parce qu'on a donné un coup de blanc aux branches des amandiers,
Parce que la nuit n’arrive maintenant qu'après la dix neuvième heure,
Parce que l’estragon, le persil, la ciboulette étoffent leurs silhouettes,
Parce que les canards énervés volent dans les plumes des canes conquises, yes they can,
Parce que les forsythia (l'écrire, celui-là...) se sont mis sur leur trente et un,
Parce que des soupes de doigts vont se remitonner sur les bancs publics des villes,
Parce que sur beaucoup de visages les fronts se déplissent, les sourires réapparaissent,
Parce que les têtes ressortent des cous enfouis sous les écharpes,
Parce que la douceur est une chose plus fragile que la force et qu'il faut la ménager,
Parce que les ours vont aérer les tanières et inviter les marmottes à boire un verre,
Parce que les odeurs reviennent aguicher nos narines,
Parce que les fauteuils des terrasses sont à nouveau fréquentables,
Parce que les chiens remettent leurs truffes dans le derrière des copines,
Parce qu’on a attendu obstinément pendant quatre mois que ces jours là arrivent,
Parce que les anoraks sont repartis vers les pôles nord des armoires,
Parce que les colombes et les tourterelles se la roucoulent douce,
Parce qu’en moto on recommence à fermer la bouche,
Parce que le jour se lève, maintenant, avant qu’on nous réveille,
Parce qu’enfin, le soleil sert à autre chose qu’à éclairer les ruelles,
Parce que le linge et les draps sèchent, désormais dehors, sur les fils,
Parce qu'au fond nous sommes, aussi, une bande de mammifères sensibles,
Parce que les pies ont repris le chemin des cours de jacassage,
Parce qu’on va ressortir les vases des placards et les fleurs des serres,
Parce que les chats chahutent à nouveau sous les balcons des juliettes,
Parce qu'on remonte du rouge de la cave et qu'on remet du blanc au frais,
Parce que les courses énervées des lézards sur les murs à nouveau réchauffés,
Parce que ça bourge au bout des branches des figuiers,
Parce que temps clair, ensoleillé en fin de journée,
Parce qu’on peut, à nouveau, reposer un peu nos fesses dans le vert de l’herbe,
Parce qu'on va se remettre à chanter "Le temps des cerises" à plusieurs et à tue-tête,
Parce que ça ne change rien à rien mais que ça adoucit, la vie, un peu quand même,Parce qu'on a donné un coup de blanc aux branches des amandiers,
Parce que la nuit n’arrive maintenant qu'après la dix neuvième heure,
Parce que l’estragon, le persil, la ciboulette étoffent leurs silhouettes,
Parce que les canards énervés volent dans les plumes des canes conquises, yes they can,
Parce que les forsythia (l'écrire, celui-là...) se sont mis sur leur trente et un,
Parce que des soupes de doigts vont se remitonner sur les bancs publics des villes,
Parce que sur beaucoup de visages les fronts se déplissent, les sourires réapparaissent,
Parce que les têtes ressortent des cous enfouis sous les écharpes,
Parce que la douceur est une chose plus fragile que la force et qu'il faut la ménager,
Parce que les ours vont aérer les tanières et inviter les marmottes à boire un verre,
Parce que les odeurs reviennent aguicher nos narines,
Parce que les fauteuils des terrasses sont à nouveau fréquentables,
Parce que les chiens remettent leurs truffes dans le derrière des copines,
Parce qu’on a attendu obstinément pendant quatre mois que ces jours là arrivent,
Parce que les anoraks sont repartis vers les pôles nord des armoires,
Parce que les colombes et les tourterelles se la roucoulent douce,
Parce qu’en moto on recommence à fermer la bouche,
Parce que le jour se lève, maintenant, avant qu’on nous réveille,
Parce qu’enfin, le soleil sert à autre chose qu’à éclairer les ruelles,
Parce que le linge et les draps sèchent, désormais dehors, sur les fils,
Parce qu'au fond nous sommes, aussi, une bande de mammifères sensibles,
Parce que les pies ont repris le chemin des cours de jacassage,
Parce qu’on va ressortir les vases des placards et les fleurs des serres,
Parce que les chats chahutent à nouveau sous les balcons des juliettes,
Parce qu'on remonte du rouge de la cave et qu'on remet du blanc au frais,
Parce que les courses énervées des lézards sur les murs à nouveau réchauffés,
Parce que ça bourge au bout des branches des figuiers,
Parce que temps clair, ensoleillé en fin de journée,
Parce qu’on peut, à nouveau, reposer un peu nos fesses dans le vert de l’herbe,
Parce qu'on va se remettre à chanter "Le temps des cerises" à plusieurs et à tue-tête,
Parce qu’on est le vingt de Mars et qu’on va s’en servir un verre,
Parce que je vais vivre mon cinquante huitième et toi ton... premier,
Parce que demain c’est le vingt quatre et que, si tout va bien, on devrait le voir arriver...
8 commentaires:
parce que la vie pousse
Parce que les tourterelles se la roucoulent douce, je vous souhaite un merveilleux printemps, sans nuage.
il est déjà là Chriscot ... enfin chez vous, ici ! vous nous le racontez si bien !
Pac’que, pac’que les myosotis nous font signe de ne pas oublier. Profitons, profitons !
Au moins, vous ne serez pas en peine de répondre aux soixante "pourquoi ?" / à la minute que vous posera bientôt le petit Samuel Léo… :-)
Parce que petit Samuel Léo pousse, lui aussi.
Quand ça cause dans les arbres, c'est que le printemps tient parole. Si seulement les bucherons cessaient de la lui couper.
slev
Parce que j'arrive de chez Roger Dautais où vous avez écrit "Le beau aide à vivre".
Alors j'ai voulu voir chez vous.
Les mots aident à vivre aussi.
Et j'aime votre façon de le dire.
@Merci Pastelle, vous êtes vraiment bienvenue ici.
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