16 avril 2012

Fin de semaine. Dix et sept.

Cette semaine j'ai lu:
La mélancolie c'est de la tristesse qui danse bien.
C'est de Bernard Chapuis. Et j'ai trouvé ça parfait.
Cette semaine j'ai vu le dernier épisode de la série Mafiosa. A mon avis les scénaristes ont commencé à écrire ce dernier puis ils ont remonté le temps. C'était à peu près le seul des huit qui avait du nerf cette année. Mais ça valait le coup d'attendre... Il y aura sûrement une autre saison puisque rien n'a été définitif. Et, donc, contrairement à tous les épisodes, dans celui-là, personne n'a été éliminé. Une bonne leçon à retenir: à part la mort rien n'est jamais définitif...
Cette semaine, j'ai appris le décès d'un homme que j'aimais sans en être très proche. Jean Noël. Il vivait avec une lame au-dessus de sa tête depuis vingt six ans... Elle est tombée. J'ai rarement rencontré un tel amoureux de la vie...
Cette semaine, il y a eu le Grand Prix de Formule un de Shangai et une course de caisse à savons à Velleron. Figurez vous que je me suis foutu dans les grandes longueurs du premier.


Cette semaine je me suis réjouis de n'avoir pas été le compagnon de Julie Marie Parmentier, j'aurais détesté devoir vivre notre séparation.
Cette semaine, j'ai déplacé tous les pieds fragiles de muscaris trouvés dans le jardin et je les ai regroupés, qu'ils se sentent moins seuls. Un pied de muscaris ça peut souffrir de la solitude que je me suis dit.


Cette semaine, c'est la dernière avant la prochaine...
Cette semaine, j'ai admiré comment, dans un vent décidément très mal éduqué, le petit figuier du coin s'est bien démené...



Cette semaine, à un moment, au milieu, il fallait prendre le temps d'arrêter sa voiture, en sortir, lever les yeux, poser son regard sur le paysage, attraper une image ou deux et surtout profiter...


Cette semaine, j'ai appris avec tristesse que, pour une fois, dans sa vie, Raymond Aubrac n'avait pas résisté. J'ai eu le privilège de l'entendre et le voir toute une après-midi. Il était à quatre vingt deux ans l'homme le plus vigoureux de toute l'assistance...
Cette semaine, j'ai vu à Pernes les Fontaines, en pleine ville, un type promener un cheval en laisse... Dire qu'il y en a qui en mangent... Pas des types, du cheval. Remarque des types qui en mangent d'autres, ça existe aussi, mais de moins en moins.
Cette semaine j'ai mis en route pour la première fois la plancha pour un grand repas du dimanche chaleureux mais improvisé, chaleureux et bien arrosé et chaleureux... Trois fois chaleureux, alors? Ben, oui, trois fois. A cette occasion j'ai eu droit à un magnifique et fin bouquet. Merci Ber et Marie...


Bref, une semaine, désormais comme les autres puisque terminée, racontée, rangée et partagée...

25 commentaires:

Michel Benoit a dit…

Quand donc l'homme s'arrêtera-t-il de compter ?
C'était ma question du jour...

chri a dit…

@ Miche:l Maintenant. Ici et maintenant!

Michel Benoit a dit…

Mais jamais hélas... !

M a dit…

Dis, cette semaine, l'homme conte toujours les petits plaisirs qui font danser les tristesses et c'est bien...

chri a dit…

@ M Alors, ces morilles???

Tilia a dit…

Déjà des figues aussi grosses ? À Apt (chez ma belle-sœur) on les mange en septembre...

J'aime beaucoup votre manière de soigner la mélancolie des Muscaris. C'était par peur de les voir se mettre à danser que vous les avez transplantés ?

Toute la presse a parlé (à juste titre) du décès de Raymond Aubrac, mais aucune mention de Jean Noël... Des précisions ?...

D'autres photos de la course de caisse à savons ? Et du gars qui promène son cheval ? Allez, un petit effort ! (je hais les boucherie chevalines).

La sortie de la planche, ça c'est une bonne nouvelle, on lui souhaite une excellente saison !

chri a dit…

@ Tilia Le figuier est généreux! Une livraison en juin, une en septembre...
Jean Noël est une connaissance. Touché par le HIV depuis 1986.
Merci pour les voeux à la plancha, je transmets! Depuis, il gèle!

*Terre indienne* a dit…

J'aime beaucoup cette vision de la mélancolie.
J'ai vu, il y a longtemps, quelqu'un se promener dans la forêt avec ses deux cochons, animaux de compagnie. Je n'ai jamais oublié leur complicité. Je mange de la viande mais j'aimerais faire autrement, jamais ne pourrais manger un morceau de cheval, mais si je réfléchis, pareil pour une vache, un veau, un cochon.

Anonyme a dit…

Le cheval melba, disait desproges, c'est meilleur que la pêche, à cause de la douceur du regard...
marie

chri a dit…

@ Marie Desproges était parfait!
@ Terre indienne (Amusant de vous nommer ainsi!) Il m'arrive parfois, par période de me passer de viandes en tous genres, je ne m'en porte pas plus mal!

odile b. a dit…

Ça en fait des choses en sept jours ! Je prends.
"Dernière semaine avant la prochaine"... Je vous la souhaite bonne ! Faites le plein encore, pour rincer nos oreilles farcies et rebattues après le week-end prochain.
"Tenez bon" qu'ils disaient !!!

>> Raymond Aubrac : j'ai eu le bonheur d'entendre, dans l'poste, comment il parlait de Sa Lucie... Quel couple !

>> Belle photo de bleu ! Encore une belle future banière (j'aurais recoupé un peu de ciel). Vraiment, ça valait le coup de s'arrêter (et c'était plus prudent, aussi...) pour jouir du spectacle et en garder une trace ! C'était avant le retour du froid ?

>> La plancha : une belle façon chaleureuse faire la fête !

>> Déjà des figues ! Pas possible, c'est pas le même figuier que la semaine dernière... ou c'est une autre branche, ou alors, il a littéralement explosé ! Je lis plus bas deux récoltes ! Un arbre béni !!

>> Comme dit Tilia, vos muscaris regroupés ne rimeront plus avec mélancolie...
Pour les bulbes, je croyais pourtant qu'il fallait attendre l'automne, après que les feuilles soient complètement fanées ?

>> Course de caisses à savon, à Velleron... : est- ce que ça veut dire que vous y avez participé et gagné ? J'aurais voulu voir ça... Pas mal, pour le dos !!!
Qu'est-ce qu'on a pu rire, étant gamins, avec ces drôles de machines... Chez nous, c'était du tout en bois, du tout fait à la main et au couteau, par mes frères... plutôt du genre chariots. Ils nous les prêtaient, parfois, à nous les mioches, mais z'étaient pas contents du tout quand on abîmait leurs bolides en se payant le fossé ! Comme il n'y avait pas de moteur, plutôt que de se laisser traîner par une corde en terrain plat par les grands, on préférait, de beaucoup, se taper d'abord la plus grande côte du village, l'engin sur le dos, pour se payer ensuite la griserie (et... les risques !!!) de la descente en roues libres... Fallait voir l'état des genoux (et des mères...) le soir... Du plus pur style : "La Guerre des Boutons" !!!..

Allez, Chriscot... dernière semaine avant la prochaine... Tenez bon !!!

Brigitte a dit…

Le figuier est surtout généreux par chez toi !!! Par chez moi il ne manifeste rin de rin ...Il a du geler et du coup va repartir du pied ,du bon, je l'espère !!!
J'aime beaucoup la petite phrase de Bernard Chapuis ,c'est très joliment dit .
Les muscaris disparaissent dans mon jardin petit à petit ...Les regrouper est une bonne idée ,je l'avais fait mais ...
Allez et encore une de terminée,que celle-ci soit bonne pour toi mais je vois que tu en as plein le dos !!!Alors repos
A plus

Brigitte a dit…

Ah j'ai oublié:je ne mange pas de viande et je me porte très très bien !!!

chri a dit…

@ Odile C'est le même figuier que la semaine passée... il n'a pas lésiné, lui!
Les caisses à savon ne sont plus de mon dos... Une course contre la montre à regarder...
@ Brigitte Merci pour les voeux et pour... la viande!
Plus d'animaux morts...

odile b. a dit…

Alors, qu'est-ce que ça veut dire : "Figurez-vous que je me suis foutu dans les grandes longueurs du premier"... ? Je vous ai imaginé arrivant le premier, le vainqueur de la course, quoi... :-)

odile b. a dit…

PS
Merci pour le bouquet ! je ne l'avais pas vu ce matin. Pivoines blanches et grosses têtes d'ail (u poireau ?) C'est des "du-jardin" ?
Joli avec le feuillage et à l'ombre des canisses !

chri a dit…

@ Odile Du premier veut dire que je me suis foutu du Grand Prix de Formule un de Shangai...
Le bouquet c'est un cadeau de Mari et Ber!

*Terre indienne* a dit…

Je viens de lire un article sur Raymond Aubrac dans le dernier Télérama, Raymond Aubrac, l'oeil du juste avec un autoportrait en 1941 à Lyon. L'avez-vous lu ou vu?

chri a dit…

@ Terre indienne (!) Oui, je l'ai vu et lu aujourd'hui... Un homme magnifique! Et son épouse encore davantage.

*Terre indienne* a dit…

Peut-être l'occasion d'en parler (de sa femme) dans un prochain billet? Bonne journée Chri!

chri a dit…

@ Terre indienne: Il y a eu en 97, par là un film de Claude Berri montrant une partie de sa vie... C'est Carole Bouquet qui incarne Lucie.
Bonne journée à vous zaussi. Ici, la pluie mais la terre en a besoin, alors pas de plainte.

chri a dit…

@ Michel J'ai eu beau chercher toute la semaine, je n'ai pas compris le commentaire!!! Suis niaï, un peu!

Quand donc l'homme s'arrêtera-t-il de compter ?
C'était ma question du jour...

ˉˉˉˉ│∩│ˉˉˉˉˉˉˉˉ│∩│ˉˉˉˉˉˉˉˉ│∩│ˉˉˉˉˉˉˉˉ│∩│ˉˉˉˉˉˉˉˉ│∩│ˉˉˉˉˉˉˉˉ│∩│ˉˉˉˉˉˉˉˉ│∩│ˉˉˉˉ a dit…

Non, il n'y a rien à comprendre...
Je pensais que tous les maux modernes de l'Homme pourraient peut-être disparaître si l'on faisait une société qui ne compte ni le temps ni les biens. Que la seule mesure soit celle de notre horloge interne, à l'instar de la faune et de la flore.
Un vieux rêve hippie...

Lautreje a dit…

moi aussi, je pense que les muscaris n'aiment pas la solitude. S'arrêter sur le bord de la route pour lever les yeux au ciel et prendre ce qui vient, j'adore !

chri a dit…

@ Michel Ah ben si il y a à comprendre, quand même! Qu'il y a des choses qu'on ne peut pas compter: par exemple: "Tu m'aimes combien?" Ca on ne peut pas le dire!
Et oui, ce serait bien de compter moins...
@ Lautreje: Sur le coup des muscaris je le devinais bien un peu qu'ils n'aiment pas trop être seuls dans leur coin!

Publications les plus consultées