Pour les impromptus littéraires de la semaine. Le texte devait débuter par:
___Alors, tu vas vraiment faire ça ?
___Oui, je n’y peux rien, ça me tente, je ne sais pas pourquoi…
Le père :
___Alors, tu vas vraiment
faire ça ?
Le fils :
___Oui, je n’y peux rien,
ça me tente, je ne sais pas pourquoi…
___Je suppose qu’il est
inutile d’essayer de te convaincre de ne pas le faire puisque, comme d’habitude
tu n’en feras qu’à ta tête, puisque les conseils et surtout ceux qui, par
hasard, viendraient de moi ne sont parés que d’une seule vertu: Celle de ne pas
pouvoir être entendus, pire de ne pas devoir l’être justement parce qu’ils
viennent de moi… Puisque comme toujours, tu resteras sourd à ce que je pourrais
bien te dire…
___ Je me demande par quel
miracle dès qu'il s'agit de ma personne, tu choisis toujours la voie qui va te faire le plus de mal.
Demande-toi, un jour et une fois pour toutes pour quelles obscures raisons
c’est toujours ce chemin là qui te séduit quand il s’agit de se préoccuper de moi. Je te fais
remarquer gentiment qu’à cet instant précis je suis en train de t’écouter.
Absolument ! Et remarque bien, également que je ne fais rien d’autre. Je dirais même, si j'osais, que
mon écoute est quasi religieuse…
___ Non content de faire
semblant… En plus tu te moques… Après tout, tu as bien raison, tu peux bien faire ce que tu veux
de ta vie, c’est la tienne, elle ne m'appartient pas, du moins plus, et même, je vais être très franc, elle ne m’intéresse pas plus que ça. Là où nous en
sommes, moi, j'ai fait ce que je devais, j’ai fait mon devoir, j’ai accompli ma mission, j'ai rempli ma tache ici bas... Bien que personne, je dis bien personne ne m'en soit gré, jamais…
L'autre, après un silence :
___ Ah enfin, tu te décides
à devenir raisonnable, tu redescends sur terre, tu reviens à nous… Enfin, enfin
nous te récupérons. Nous allons donc, maintenant que tu nous gratifies de ta
présence bienveillante, pouvoir échanger sur le fond. Alors, je te le demande solennellement : D’après
toi, qu’est-ce-qui devrait m’empêcher de faire ce qu’éventuellement je
m’apprêterais à faire ?
Le père interloqué :
___ Mais où as-tu entendu
que j’aurais dit qu’il ne fallait pas que tu le fasses ? Tu entends des voix,
toi maintenant ? Décidément, tu me prêtes des intentions et c’est assez désagréable,
crois moi… Comme si tu te mettais à penser à ma place… Comme si tu te mettais à penser tout court...
Une voix d'ailleurs:
___ Dites donc, les deux chéris coupeurs de cheveux en quatre, quand vous aurez fini de vous chercher des poux
dans la tête, vous irez vous laver les mains et vous viendrez à table : c’est
prêt !
Comment ça qu’est-ce-qu’on
mange ? Vous le saurez bien assez tôt en venant, non mais !
Et puis surtout, estimez vous heureux, que quelqu’un d'un peu bienveillant, ici bas, ait daigné nous préparer quelque chose…
12 commentaires:
du vécu ?
Marie
@ Non, non Marie!
Sourds comme des ventres affamés.
Pas toujours simples les relations père-fils ;-)
Le transfo est un mystère pour moi...
à moins que ce ne soit une histoire de courant qui passe..
ou ne passe pas, justement :)
(toujours l'esprit de l'escalier !)
@ M Oui Illustration de ventre affamé n'a pas d'oreilles! :-)
@ Tilia Bingo!!! C'est ce que ça voulait illustrer...
Un transformateur à Belle Isle en mer... Comme quoi...
Belle illustration d'une tranche de vie ... Et rien à faire ça ne passe pas !!!
Heureusement quelqu'un(e) veille !!!
Qui sait si après le repas, peut-être que ça passera mieux ???
@ Brigitte
Une casque bleue? Une force d'interposition? Une cantinière?
Et la mère d'ajouter, avant de retirer le fromage :
" Vous en reprendrez bien une petite tranche ?"
@ Odile Vous ne croyez pas si bien dire...
Ah va savoir... les trois en un peut-être !!!
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