Pour les impromptus littéraires. Le thème de la semaine était: L'arrière saison.
Le soleil lassé, enfin, s’éloigne un brin de la terre, il soulève sa paume et la caresse, maintenant de plus loin.
Aussi, ici, le jour se lève dans les fraîcheurs et les brumes allongées, les routes se silencent, les écureuils les traversent sans danger, le calme vient se reposer dans l’arrière pays.
Le soleil lassé, enfin, s’éloigne un brin de la terre, il soulève sa paume et la caresse, maintenant de plus loin.
Aussi, ici, le jour se lève dans les fraîcheurs et les brumes allongées, les routes se silencent, les écureuils les traversent sans danger, le calme vient se reposer dans l’arrière pays.
Au port, dans une rue
déserte et sableuse, une bouée rouge et toute dégonflée roule, poussée par un vent
impatient.
Les terrasses en bord de
mer sont presque vides, deux ou trois couples de vieux s’y réchauffent, à l’abri
du fâcheux qui vient de se lever. Devant eux l’assiette d’une salade comme un
arrière goût d’été.
Deux chiens en goguette se
courent après et chahutent sans entrain en se reniflant l’arrière-train. Ils
jouent, se chamaillent et se mordent sans arrière pensée.
Sur la plage, quelques
corps d’étrangers s’obstinent à faire comme si l’Aout torride était encore de
mise, ils sourient et font semblant, les touristes de l’arrière ban.
Les vitrines des magasins
de souvenirs s’occultent de blanc, certaines sont bardées de planches, les
réserves sont vides, ici ou là on balaie les arrière-boutiques.
Un marchand de glace
enroule ses derniers cornets, il n’ouvre plus qu’en après-midi, quelques
serviettes de bains sèchent sur des fils agités. On ne revient plus de la
plage, on la regarde de loin. Les feuilles des grands arbres commencent à
pleuvoir lentement. Les balais s’agitent dans les arrières cours.
Sur le front de mer, je croise une jeune fille toute emmitouflée que je trouve jolie mais qui ne me regarde pas.
Sur le front de mer, je croise une jeune fille toute emmitouflée que je trouve jolie mais qui ne me regarde pas.
Plus de doute possible, je venais, désormais, de plonger dans l’arrière saison...
10 commentaires:
J'étais hier à la plage. Grand beau.
J'ai un peu peur pour la suite ; je m'étais habitué.
o_O
@ Michel On s'habitue vite au beau surtout s'il est grand!
Grand beau et pas trop chaud, c'est ce que j'aime dans l'arrière saison.Je peux rester ainsi à l'abri du vent à l'arrière de la maison et c'est bon .
Pas de panique, on n'est encore que l'avant garde de l'arrière saison !
Marie.
@ Marie merci de me le remonter, le moral :-)
Quel régal ! " l'arrière saison " nous réserve parfois de bien belles journées Chri !. Si, si...
Encore beaucoup j'espère à venir ...
Mais nous sommes au début d'une nouvelle saison, non ?
@ Véronique Oui, oui, je sais bien mais faut bien écrire...
@ Laurence: Oui, elle est toute neuve... Et votre/ton expo?
Il me semblait avoir laissé un écho sur ce billet, suis étonnée de ne pas le retrouver. C'est peut-être un vilain tour de blogger... ou de ma "sacrée mémoire" !
Quoi qu'il en soit, je disais que c'est un bel exercice de style.
@ Tilia Promis, je n'ai rien neffacé...
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