Je me souviens de mon premier disque, on me l’avait rapporté des Etats Unis. Cétait
Bridge over trouble water de Simon et Garfunkel.
Je me souviens du circuit de
voitures de course dans le grenier de Guy Claude en Belgique.
Je me souviens qu’elle
était toujours de notre côté. Plutôt une grande grande soeur qu’une grand-mère.
Je me souviens d’un petit
tricycle en métal rouge.
Je me souviens du bac à
sable en forme de bateau dans le petit square près de la Grande Mosquée à
Paris.
Je me souviens que chaque
semaine j’attendais avec impatience la livraison du journal Pilote auquel
j’étais abonné et de la petite coccinelle des Dingodossiers.
Je me souviens de la
première fois où j’ai mis les pieds sur l’île d’Oléron.
Je me souviens qu’à Noël ma
marraine m’offrait le livre de l’année du reader’s Digest.
Je me souviens de la
première fois et de la seule, où au Lycée, j’ai répondu à une question en
disant qu’en Inde les gens vivaient castrés.
Je me souviens de la voix
de crécelle des frères des Bee Gees dans I
started a joke et dans Massachusetts.
Je me souviens de sa mimique quand, en pleine rue, elle m'a dit: Ne me refais plus jamais ça.
Je me souviens de sa mimique quand, en pleine rue, elle m'a dit: Ne me refais plus jamais ça.
Je me souviens que dans
certains cinémas de Paris, il n’est pas rare de trembler sur son siège quand en
dessous un métro passe.
Je me souviens du petit
court de tennis en terre battue près du Pont du Petit Parc.
Je me souviens du nom du
chalet que mes parents avaient loué avec des amis, un été à Val d’Isère. Les
airelles.
Je me souviens des
escaliers descendant à la plage d’Houlgate et de la grande maison de vacances
des Mercier.
Je me souviens qu’il
détestait perdre aux boules et qu’il avait la colère facile.
Je me souviens de l’odeur
du quartier où mes grands parents avaient loué une maison à Saint Gilles Croix
de Vie. Ça sentait le poisson séché.
Je me souviens qu’au
cabanon je n’étais, tout l’été, vêtu que d’un short et d’une paire de sandales
en lanières de cuir.
Je me souviens de la très
haute échelle métallique pour monter tout en haut du bassin rond et de son eau
noire là-haut.
Je me souviens de ce blouson blanc à peine rapporté du Japon que j'avais oublié sur un banc d'un square de la Place des Marronniers.
Je me souviens de ce blouson blanc à peine rapporté du Japon que j'avais oublié sur un banc d'un square de la Place des Marronniers.
Je me souviens de la
finesse de la lame du couteau à force d’avoir été aiguisé qui servait à mon
grand-père pour égorger les poulets du dimanche.
Je me souviens du
S.A.C. : Service d’Action Civique et de la tuerie d’Auriol qu’il avait été
soupçonné d’avoir commis. Puis qu’il avait commise.
Je me souviens d’Akéla la
cheftaine. C’était une vieille, elle devait avoir au moins quinze ans.
Je me souviens de ce jambon cru pendu dans la cave, entouré d'un linge blanc. Il m'arrivait fréquemment d'y descendre, en douce, et de m'en couper une tranche... Ou deux.
Je me souviens de ce jambon cru pendu dans la cave, entouré d'un linge blanc. Il m'arrivait fréquemment d'y descendre, en douce, et de m'en couper une tranche... Ou deux.
Je me souviens de la montée
vers Clans et de la place du village et de sa fraicheur, le soir.
Je me souviens de nos
balades avec six enfants et une chienne noire si heureuse dans la campagne
auxoise.
Je me souviens des salades,
des laitues, rangées en cagettes, chargées dans la deux chevaux commerciale et
livrées avec un grand-père dans le vieil Antibes.
Je me souviens que le soir
des résultats des élections présidentielles de 81 nous avons cru voir le haut
crâne de Giscard apparaître.
Je me souviens de la maison
d’Arzacq Arraziguet, de sa petite terrasse sur le devant, de ses quatre grandes
chambres à l’étage du poêle à bois dans la cuisine et de son atelier interdit.
Je me souviens très
précisément de la douceur dans la cour silencieuse de La Pitié Salpétrière la
nuit du jeudi 28 Mars 1985.
Je me souviens qu’elle
était tout pour moi. Pas la seule, mais tout.
Je me souviens d’avoir
trouvé que l’arrière de la traction avant de mon grand père était
incroyablement spacieux.
Je me souviens d’un
spectacle du chanteur Renaud au Grand Rex et de son arbre géant sur la scène.
Je me souviens d’une
tristesse après un match de football France Allemagne.
Je me souviens qu’il
faisait croire qu’une banane sortait de son aisselle et que cela le faisait
beaucoup rire.
Je me souviens du chocolat
au lait chaud. Sans passer par le casserole, chaud de la chaleur du pis.
Je me souviens des parties de pétanque en nocturne sur le terrain éclairé le long de la maison.
Je me souviens des parties de pétanque en nocturne sur le terrain éclairé le long de la maison.
Je me souviens de l’odeur
moite et tiède des immenses serres de roses en fleurs.
Je me souviens de la
Celtique qu’elle allumait et se collait dans le coin de la bouche pour faire sa
vaisselle et qu’à cet instant, il fallait dégager de sa cuisine.
Je me souviens du premier
fast food de Paris à l’angle de Saint Michel et Saint Germain.
Je me souviens d’une visite
au musée de la mode et d’une exposition Shisheido.
Je me souviens de sa
Renault Gordini, de sa MG coupé verte et de son Opel manta.
Je me souviens d’une longue
balade à pied sur les berges de la Seine vers Chessy lors d'un week-end excessivement pluvieux.Tellement qu'il a fini par pleuvoir à l'intérieur.
Je me souviens que la
douche du cabanon était une lessiveuse peinte en noir mat et montée sur une
structure en bois.
Je me souviens de l’attentat
de la rue des Rosiers, de celui du métro Saint Michel, des morts et des blessés.
Je me souviens du long
couloir enfumé du Bar Le temps perdu juste en face du Lycée et toutes les
heures qu’on y a passées à refaire le monde. On a échoué, c'est un Mac Do aujourd'hui. Il y avait aussi celui de La Croix souris mais on ne
le fréquentait pas, celui-là.
Je me souviens d’un figuier
dans le fond de la campagne. On pouvait accéder à la première grosse branche,
s’y allonger, cueillir les figues sans bouger et les manger sur place.
Je me souviens de son
désir. Comme il faisait naître le mien.
Je me souviens de Ferreux
sous Quincey de son bar et des ses blancs limés et de la petite largeur transparente de l’Ardusson.
Je me souviens de L’Auberge
du Cygne de la Croix à Nogent sur Seine et des repas que nous y avons partagés, en bande.
Je me souviens du square
Henri IV et des projecteurs des bateaux-mouches.
Je me souviens combien
j’aimais la regarder. Juste la regarder. Je la trouvais si belle. Et marcher à
côté d’elle.
Je me souviens d’avoir
visité le journal l’Équipe et son imprimerie qui était au même endroit que la
rédaction.
Je me souviens de la
couleur de la peinture de ce couloir de la maternité Esquirol de Saint Maurice
ce samedi 7 Aout 1982.
Je me souviens des pleurs
d’une amie sur le parking d’un cinéma d’une ville poussante à la sortie du film
Série Noire avec Patrick Dewaere. Bouleversés.
Je me souviens de la bouffée
de chaleur ressentie sur le haut de la passerelle de l’avion dans la nuit de
Fort de France.
Je me souviens d’un moulin
en Normandie, d’un court de tennis et d’une rivière à truites pêchées par la
fenêtre du séjour.
Je me souviens du jardinet
de Chilly Mazarin et de sa toute petite maison branlante posée dessus. Au bout
du jardin le bruit lancinant du passage sur l’autoroute A6.
Je me souviens de toute le
chagrin que j’ai pu lui faire. Que nous nous sommes fait.
Je me souviens que j’avais
la collection complète du journal Pilote et que j’attendais chaque semaine avec
impatience sa livraison.
Je me souviens des bouses
de vache à même la rue de la vieille ville après le passage du troupeau deux
fois par jour. Et des mouches qui suivaient.
Je me souviens de l’instant
où elle a attrapé ma main pour courir plus vite sur une aire de supermarché.
Je me souviens de
l’intensité de son regard quand elle a croqué dans une tartine de confiture de
groseille grande comme une assiette.
7 commentaires:
la liste est longue et je suis bien certaine qu'elle pourrait l'être encore plus !
" se souvenir des belles choses "
un jour peut être ferez vous la liste des choses "moches " ! pourvu qu'elle soit toute toute petite
@ Véronique Bien peur qu'elle soit aussi longue! La vie c'est cinquante cinquante!
C'est vrai mais nous avons la faculté d"oublier" les choses moches ou dérangeantes ,c'est déjà ça ! Je préfère me souvenir des belles choses moi aussi .
C'est vrai que ta liste est longue
@Brigitte : En cherchant bien...
Un jour de gloire
Une semaine de bonté
Un mois de Marie
Une année terrible
Une seconde d'inattention
Et...
Cinq ou six ratons laveurs
Marie Rennard de "Melting pot et vin blanc doux" qui est une référence a écrit:
Touché, simple et superbe !
@ M Et une bobine de fil qu'on tire, qu'on tire, qu'on tire...
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