Ainsi donc nous y étions.
Nous avions fait de notre mieux et pas seulement pour en arriver là. Enfin chacun, comme partout, comme tout le temps, comme toujours, avait fait comme il avait pu. On pouvait juste espérer que c'était le mieux qu'il puisse avec ce qu'il était, avec ce qu'il avait reçu, avec ce qu'il avait pris de ce qu'on lui avait donné, avec ce qu'il avait retenu, entendu de ce qu'on lui avait dit, avec les influences des gens qu'il avait rencontré. Le vrai de toute l'histoire, c'est que quoi qu'il ait été accompli, quoi qu'il ait été pensé, agi, cette fois, nous y étions. Enfin. Nous allions peut être comprendre, entre autres, le pourquoi de toutes ces pertes. Parce que vivre c'est quand même, le plus surement, apprendre à perdre. Dès notre premier instant sur terre c'est ce qu'il nous fallait faire: PERDRE. Perdre encore et toujours et nous remettre de ces pertes, inlassablement, si nous voulions continuer à vivre. On laissait en route beaucoup plus de choses qu'on en gardait. On perdait des amours, notre jeunesse, nos espoirs, nos élans, nos instants de plénitude, de bonheur, ceux de félicité, nos amis, parfois notre calme, nos clés, nos portefeuilles, notre force, notre équilibre, notre mémoire, nos cheveux, nos grands parents, nos dents, nos enfances et un bon paquet d'autres trucs qu' il nous serait pourtant bien utile d'avoir à portée de coeur.
Là, maintenant, nous y étions, l'avenir se dressait devant nous comme un mur.
À abattre ou à gravir. Ou les deux, au choix. C'était ça: nous étions devant un choix, une décision à prendre. Nous allions voir ce que nous allions voir. C'est maintenant que les vérités essentielles allaient s'exprimer. C'est maintenant que nous allions savoir de quel bois on se chauffait, de quel acier étions nous trempés. Tout ce que nous avions vécu jusqu'ici allait enfin nous servir. Ce que nous avions appris, le plus souvent à nos dépens, voire malgré nous allait rendre possible une ou plusieurs décisions à prendre. Nous allions nous révéler au grand jour, enlever nos masques, dévoiler le profond de notre personne. Les autres allaient savoir.
Nous avions fait de notre mieux et pas seulement pour en arriver là. Enfin chacun, comme partout, comme tout le temps, comme toujours, avait fait comme il avait pu. On pouvait juste espérer que c'était le mieux qu'il puisse avec ce qu'il était, avec ce qu'il avait reçu, avec ce qu'il avait pris de ce qu'on lui avait donné, avec ce qu'il avait retenu, entendu de ce qu'on lui avait dit, avec les influences des gens qu'il avait rencontré. Le vrai de toute l'histoire, c'est que quoi qu'il ait été accompli, quoi qu'il ait été pensé, agi, cette fois, nous y étions. Enfin. Nous allions peut être comprendre, entre autres, le pourquoi de toutes ces pertes. Parce que vivre c'est quand même, le plus surement, apprendre à perdre. Dès notre premier instant sur terre c'est ce qu'il nous fallait faire: PERDRE. Perdre encore et toujours et nous remettre de ces pertes, inlassablement, si nous voulions continuer à vivre. On laissait en route beaucoup plus de choses qu'on en gardait. On perdait des amours, notre jeunesse, nos espoirs, nos élans, nos instants de plénitude, de bonheur, ceux de félicité, nos amis, parfois notre calme, nos clés, nos portefeuilles, notre force, notre équilibre, notre mémoire, nos cheveux, nos grands parents, nos dents, nos enfances et un bon paquet d'autres trucs qu' il nous serait pourtant bien utile d'avoir à portée de coeur.
Là, maintenant, nous y étions, l'avenir se dressait devant nous comme un mur.
À abattre ou à gravir. Ou les deux, au choix. C'était ça: nous étions devant un choix, une décision à prendre. Nous allions voir ce que nous allions voir. C'est maintenant que les vérités essentielles allaient s'exprimer. C'est maintenant que nous allions savoir de quel bois on se chauffait, de quel acier étions nous trempés. Tout ce que nous avions vécu jusqu'ici allait enfin nous servir. Ce que nous avions appris, le plus souvent à nos dépens, voire malgré nous allait rendre possible une ou plusieurs décisions à prendre. Nous allions nous révéler au grand jour, enlever nos masques, dévoiler le profond de notre personne. Les autres allaient savoir.
Nous allions savoir nous-mêmes si ça se trouve. Nous allions enfin, nous rencontrer.
Il n'était pas si courant dans cette vie que de se rencontrer soi-même, que de s'atteindre... Les évènements allaient nous permettre ce miracle, cette révélation.
Elle est arrivée de la cuisine et d'une voix enjouée a lancé et à la cantonade, et à la tablée bien trop inattentive:
Hey Mes amis joyeux, fromage ou dessert?
Il n'était pas si courant dans cette vie que de se rencontrer soi-même, que de s'atteindre... Les évènements allaient nous permettre ce miracle, cette révélation.
Elle est arrivée de la cuisine et d'une voix enjouée a lancé et à la cantonade, et à la tablée bien trop inattentive:
Hey Mes amis joyeux, fromage ou dessert?
4 commentaires:
Amusant de constater comment ces deux-là, tout proches pourtant, presque jumeaux, prennent des virages différents...
@ Odile Ce sont des escaliers extérieurs du Plateau de Montréal.
On nous veut,dans cette société, parfaits, toujours gagnants, compétiteurs, winners, tueurs, le couteau entre les dents comme ils disent et bien évidemment, riches, ces marchants de bonheur, dont le premier but est de s'enrichir eux-mêmes. J'ai toujours préféré les chemins de traverse et, comme le disait Félix Leclerc, défendu le droit à l'erreur. Je l'ai appris à mes enfants, mais dans ma fratrie, les rencontres sont parfois difficiles, au point de ne plus se reconnaitre dans les choix de vie. Je crois bien qu'il nous faudrait maintenant, une maison avec trois escaliers d'accès.
@ Roger Ce qui est toujours dommage, non?
Moi, plutôt que les ouiners, j'aime les gens qui doutent qui est aussi une jolie chanson d'Anne Sylvestre...
Enregistrer un commentaire