Pour les impromptus littéraires de la semaine, il fallait écrire à propos d'un gri gri... J'ai pensé au sien: http://impromptuslitteraires.blogspot.fr/
Imagine le bol
que j'ai eu! Non mais imagine! Heureusement que j'avais mon gri gri avec moi,
heureusement... a marmonnè dans le blanc de ses bandages ce qu'on pouvait
encore apercevoir de l'allongé, sur un lit d'hôpital.
Mon ami, du
moins ce qu'il en restait, avait salement morflé. L'entour de ses deux yeux
commençait à virer gentiment du bleu marine au jaune foncé et sa bouche, celle
qui essayait de parler était gonflée comme une mangue trop mûre. Une de ses
deux jambes était plâtrée jusqu'à mi-cuisse et un de ses deux bras était
immobilisé dans une sorte de corset barbare. Pour couronner le tout il semblait
bien qu'il y ait aussi quelaues traces de brûlures sur une bonne moitié de son
thorax... Je dois dire que vu son état, ce ne sont pas exactement ces mots qui
me seraient venus spontanément. Il a repris en bredouillant et en bavant:
Normalement, je devrais être mort, je ne comprends pas...
J'ai pensé: Tu
pourrais aussi être chez toi, tranquille, entier, va savoir. J'ai demandé: Mais
comment c'est arrivé? Qu'est ce qui s'est passé pour que tu sois dans cet état?
Il a essayé de
raconter: Une connerie, c'est une sacrée connerie. Ça a commencé ce matin, je
n'ai pas entendu le réveil sonner et j'ai ouvert les yeux très en retard. Dès
que j'ai vu l'heure, j'ai bondi hors du lit et en posant mon pied sur le petit
tapis, il a glissé sur le parquet, j'étais pas debout que je tombais déjà, en voulant
me rattraper, j'ai filé de plus belle vers l'escalier que j'ai commencé à
dévaler n'importe comment, la tête la première, je crois bien... Mettre le lit
si près de la porte de la chambre, je savais que ce n'était pas Feng shui, je
l'ai toujours dit ça se vérifiait, ma tête a tapé sur quelques marches, un bras
est resté coincé sur la cinquième et c'est sur le petit palier que j'ai dû me
briser le fémur, quoiqu'il en soit, je suis arrivé en bas le bras droit bien
tordu, mon épaule n'a pas résisté, après un moment de calme et de douleurs,
j'ai voulu me relever, mal m'en a pris, j'étais comme une pile de linge après
un programme essorage, j'ai un peu attendu qu'un miracle se produise, tu
parles, rien ni personne, comme toujours dès quon demandait un truc qui sortait
un peu des demandes habituelles, décidément, il ne fallait dans cette vie compter que sur
soi-même, j'ai dû me lever pour attraper le fixe dans la cuisine et appeler les
secours, en m'appuyant à je ne sais quoi, je suis arrivé jusqu'à mi-chemin
seulement c'est là qu'en prenant appui sur la crédence, la prise s'est dérobée,
je suis retombé et dans ma chute, j'ai détruit, les pompiers me l'ont confirmé
plus tard, trois des quatre boutons du gaz de la cuisinière, qui a commencé, le
gaz, à se répandre gentiment dans la pièce. Je n'ai rien senti, autant te le
dire de suite mais c'est bien ce qui a provoqué cette explosion qui est venue
plus tard, et qui a détruit la maison et celle des voisins, je te passe les détails... Voilà pourquoi, je
dis que j'ai eu beaucoup de chance et que je devrais être mort... Heureusement
que j'avais mon grigri avec moi, heureusement, la chance que j'ai eu...
Ah tu peux le
dire, j'ai fait... En vrai, j'avais du mal à imaginer ce qui aurait pu lui arriver
sans...
6 commentaires:
elle me fait penser à cette chanson "tout va très bien madame la marquise " ! crescendo ... merci pour ce bon moment ! j'ai l'impression que vous auriez pu continuer encore longtemps !
@ Véronique J'avoue qu'après l'explosion des deux maisons j'ai eu besoin de... souffler!
Ne jamais se moquer des superstitions des autres, ça porte malheur !
Marie.
@ Marie Et Le monde de Victor, il sort quand?
laisse moi le temps quand même !
@ Marie C'est l'impatience de fêter ça
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