29 août 2015

De toi.

J’attendais de toi que tu lèves le pouce
Tu l’as gardé vers le bas tourné
J’espérais de toi que les remords s’émoussent
Ils sont restés malgré tout gravés.
Je ne voulais de toi que tes paumes douces
C’est le gel nu qui m'a caressé.

Je comptais sur toi, sur ta bienveillance
Je me suis trompé, me suis floué
De toi, je n’ai eu que la dure vaillance
De tes piques acérées, aiguisées.
De venins tu as enduit le fer de tes lances
Et, dans le vif des plaies, as tourné.

De toi je m’attendais au pire
Je dois dire que je n’ai pas été déçu.
Il arrive que le doute expire
Une fois les certitudes venues
Et s’il te prenait l’idée saugrenue
De me briser, de me mettre à nu
Dis toi que je ne t’aurais pas attendue
Mais que souffrir ne m’a pas forcément plu.

Je pensais à toi, pour des minutes douces
L'été en hiver s'est transformé
Je croyais en toi pour les tapis de mousse
C’est sur des clous que tu m’as couché.
Je l’aurais enfin décrochée même rousse
Mais tu as vite quitté le quartier.

J’ai pesé de tout mon poids dans la balance
Elle n’a pas très longtemps résisté.
Je nous détestais vraiment dans l'absence
C'est sur un quai que je suis collé, 
Alors ce que tu prends pour de l’arrogance
N’est que tristesse pas même déguisée.



4 commentaires:

M a dit…

Bien sûr tout ce qui manque de tendre, bien sûr, bien sûr, mais voir un ami pleurer....
Le silence est un cancer, alors... https://youtu.be/4zLfCnGVeL4

chri a dit…

@ M Oui Jacques, Simon et Art l'humeur et les mots collent! J'ai pensé aussi à Eicher Tu ne me dois rien...
Mais tout ça c'est blanc bonnet... :-)

chri a dit…

Christine Le Coënt: Beau texte, Chris !

LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS a dit…

Quel beau texte. Et pourtant, comme il m'a fait mal, aussi. Il est à pleurer, et je l'ai fait, trop sensible, sans doute.

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