Mes amis, les gens comme dirait l’autre, il faut que je
vous remercie.
Je me dois de vous le dire. Après ce que vous venez de faire pour moi, je
ne peux pas moins. Vous m’avez tiré d’un mauvais pas sans rechigner, sans poser
de question, sans émettre la moindre réserve.
J’ai juste appelé, vous avez dit banco. Cet accord, aide, cette assistance vous
honorent. Vraiment.
La fin de semaine dernière, je suis allé dans un village de montagne
pour fêter le Saint du coin et pour boire quelques verres (lire Rallumer les
feux). C’est à environ deux cent kilomètres de la maison mais ça traverse des
paysages à tomber. Dont le plateau fameux de Valensole où l’on peut trouver des kilomètres de pieds de lavandes
en fleurs à cette époque ainsi que des grappes de chinois photographiant les
boules mauves. Ma bagnole, celle avec laquelle je roule depuis une bonne
quinzaine d’années, celle qui m’a donc accompagnée partout, celle dont je peux
moi apprécier les premiers signes de vieillissement, celle dont je me dis :
Pourvu qu’elle me dure encore un peu, celle que j’étais allé acheter en
Allemagne, sur un ancien drive-in dans la banlieue de Cologne afin de la
revendre en France et de faire une affaire, celle que j’ai gardée, finalement… Les
affaires et moi faisons deux. Celle que je n’ai, maintenant, pas les moyens de
remplacer pour une plus jeune venait de passer brillamment un énième contrôle
technique et donc c’est rassuré que j’ai pris la route pour Colmars Les Alpes. Elle ne m’a pas fait
faux bond, elle m’a gentiment monté là-haut. À bonne allure, malgré la chaleur,
malgré les premiers camping cars, les premières caravanes qui commencent à
pomper l’air des routes et faire suer à
rouler à quarante au beau milieu du ruban fondant, genre moi je suis en
vacances, je regarde le paysage, je roule doucement et je vous...
Il y avait bien ces fichus voyants là qui restaient un peu trop allumés mais
comme je ne sais pas ce qu’ils signifient, je ne m’en suis pas plus préoccupé.
Je suis arrivé à bonne destination et le lendemain nous sommes montés
au col des Champs à plus de deux mille mètres d’altitude, à quatre dedans. Pas
d’ennui. Elle a bien escaladé. C’est en entamant la redescente qu’elle a
commencé à fléchir… Sur le parking du col, elle n’a plus rien voulu savoir.
Elle n’a pas démarré. Batterie à plat. On l’a un peu poussée, ça lui a redonné
une vigueur relative. Le moteur a toussé et puis c’est reparti mais la
direction, elle n’était plus assistée. J’ai redescendu les douze kilomètres en
lacet du col avec un tracteur. Je l’ai garé sur un parking en pente et le
lendemain encore une fois plus rien. Rien pas même une petite quinte. C’était
fait, elle était immobilisée. Ah il était loin le feu verte du contrôle
technique. Je me retrouvai loin de chez moi, l’engin en rade.
Et c’est là que vous déboulez mes camarades !
J’ai appelé mon assurance… Dans la demi-heure, j’avais un dépanneur
qui venait me la chercher, dans l’heure j’avais, pour le lendemain un taxi… Je
dis bien un taxi qui allait m’emmener de Colmars jusqu’à mon domicile… Deux
cent kilomètres en taxi, quatre cent avec son retour puisqu’il était du coin.
Et pourquoi pas un hélicoptère ? Comme je souscris à une mutuelle, je
tenais donc à vous remercier, vous tous, ceux qui souscrivent à la même que moi
et qui ont un peu payé ce trajet en taxi. Je ne parlerais pas, pour ne pas trop
vous faire tiquer, du trajet retour que ma mutuelle chérie (elle et moi sommes
cul et chemise, désormais…) devra organiser pour que je revienne chercher ma
voiture quand on aura remplacé l’alternateur calanché.
Un taxi pour m’emmener au loueur de voiture le plus proche, un
véhicule de loc pour rejoindre la grande ville la plus proche du garage, un
autre taxi pour aller jusqu’au garage. Sans que je débourse UN seul centime.
Puisque c’est vous aussi qui payez, rubis sur l’ongle. Alors pour tous
ces trajets : Merci, merci.
Je suis persuadé qu’il y aurait, quand même, moyen de faire un peu
moins cher… Maintenant vous savez aussi pourquoi vos cotisations sont si élevées...
Ah autre chose, en revanche, pour la réparation de la panne, je ne vous
remercie pas. Ça, c’est pour ma pomme...
Quant à la voiture, nous sommes un peu en froid, elle et moi. C'était bien la peine de frimer avec ton contrôle technique réussi si c'était pour tomber en panne deux jours après. Vieille carne.
Quant à la voiture, nous sommes un peu en froid, elle et moi. C'était bien la peine de frimer avec ton contrôle technique réussi si c'était pour tomber en panne deux jours après. Vieille carne.
5 commentaires:
Ben.. comment dire ? les gars du contrôle technique auraient bien besoin de se faire contrôler !
@ Tilia Ah, je suis assez d'accord avec vous!!! Il parait que c'est coïncidence... Mon oeil!
Ah mais c'est que l'on ne peut pas tout avoir ,pas vrai !!! Bon week-end quand même ...
Et si le contrôle technique protégeait des pannes cela se saurait . Rhoooo
@ Brigitte Ben ça m'a quand même coûté un bras mais bon...
De cela je n'en doûte pas !
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