Quand je tombe nez à yeux avec
un ciel renversant, je m’arrête, je me pose, je regarde et me renverse, je
détaille, je contemple, j’admire, je m’extasie, je m’émeus. Au début.
Mais très vite arrivent, alors, des questions qui troublent et
gâchent un peu la fête, comme une pensée honnête dans le cerveau d’une crapule :
Celui-là, de ciel, celui que je suis en train de reluquer, est-il plus ou moins beau
que ceux que j’ai connus, autrefois dans l’Île d’Oléron ?
Celui-ci, ce ciel là qui est en train de m’asseoir par terre, est-il plus ou moins majestueux que ceux que nous avons admirés les étés passés en auxois, au dessus des champs de colza coupé, de blés murs, vers la butte de Thil ou le hameau de Luce?
Celui-là, devant lequel j’ouvre de grands yeux ébahis, qui me donne un regard un peu fou, qui me broie les ventricules, est-il plus ou moins vaste que ceux aperçus sur les plages des landes avec une crête d’océan comme ligne d’horizon?
Celui-ci qui, sauf votre respect, me troue le cœur, m’agrippe les poumons, me pince le nerf vague, est-il plus ou moins perforant qu’un de ceux vus, autrefois, avec ta main dans la mienne?
Comment sont-ils, ces cieux aperçus, au regard de celui qui était au-dessus du lac des Neuf couleurs dans la haute vallée de l'Ubaye?
Celui-ci, ce ciel là qui est en train de m’asseoir par terre, est-il plus ou moins majestueux que ceux que nous avons admirés les étés passés en auxois, au dessus des champs de colza coupé, de blés murs, vers la butte de Thil ou le hameau de Luce?
Celui-là, devant lequel j’ouvre de grands yeux ébahis, qui me donne un regard un peu fou, qui me broie les ventricules, est-il plus ou moins vaste que ceux aperçus sur les plages des landes avec une crête d’océan comme ligne d’horizon?
Celui-ci qui, sauf votre respect, me troue le cœur, m’agrippe les poumons, me pince le nerf vague, est-il plus ou moins perforant qu’un de ceux vus, autrefois, avec ta main dans la mienne?
Comment sont-ils, ces cieux aperçus, au regard de celui qui était au-dessus du lac des Neuf couleurs dans la haute vallée de l'Ubaye?
Ensuite, et c’est une suite d’une logique, somme toute implacable,
avec de pauvres larmes, me vient une autre question, une seule mais que,
malheureusement, je ne peux poser à personne. Elle dirait: Et toi, qu’en
penses-tu?
Quels sont les cieux qui désormais, te renversent ? Te laissent sans
voix ? Te transpercent le cœur, te coupent le souffle et te scient les pattes ?
Devant quels ciels t’arrêtes tu de respirer, de vivre ?
Devant quels ciels t’arrêtes tu de respirer, de vivre ?
Qu’est ce qui, désormais t’émeut ?
Avant, je savais.
6 commentaires:
https://youtu.be/t7E09jU_76M
@ M Je ne la connaissais pas... C'est beau comme Jamait!
C'est ce genre de ciel que je préfère ! Celui qui à la bonté de mettre un écran entre le plein cagnard et ma peau ;-)
Il y a souvent dans vos écrits comme un écho de ceux de Douglas Kennedy, je trouve. Pas pour le ciel, mais pour la nostalgie de l'autre...
@ Tilia Oh merci Tilia! Celui là de ciel était vraiment extra ordinaire!
Tous les ciels m'apaisent.
@ Terre indienne Ils ont cette vertu là, entre autres et les vôtres sont souvent si beaux.
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