15 mai 2009

Les potes à G.

(Alphabet bête: le G).

La Gargote à Gargantua ! Et la goualante de Gégé ! On y mange gratos quand on galère, quand on gagne petit, quand on gagne misère, quand on gagne dégun.

Des gamins en guenilles, graines de brigands y gambadent, les genoux rougis par les gamelles sur le gravier.
Graves, les gentilles grand-mères agacées regardent les gnomes en grinçant des gencives. Les galopins tout en gouaille s’agitent en gardant leurs gapettes. Agrégés, ou mieux, agglutinés, ils galègent en gargouillant dans un galimatias généreux. Une godiche genre godelureau gigote en gazouillant, les nargue, les engraine, une glace à la génoise comme goûter qu’elle déguste en se gondolant.
Les grands, les gloutons, engagés dans leur graillon gourmand se goinfrent gaiement. En prologue, un guignolet puis de grasses gougères au gouda, du gibier en gibelotte, de galantines gribiche, des groins de sangliers, du Gorgonzola de haut étiage, des agrumes gonflés par du rhum agricole, des groseilles à l'antigel en rêvant de Grand Large, de lagons, de goélettes ou de galions, de Galápagos, de Guinée, de Guyane, de Grèce, de mer Egée, de Gabon, d’Argentine, de Paraguay, voire du Golfe de Sagone, bref, de larguer tout ce glauque englouti.
Englués dans leur peu glorieuse glandouille, en guettant le voyage, ils se gavent et s’égarent, grégaires, dans les pages de Gala où l’on glose, se gargarise, fait des gorges chaudes, grimace sur les gens plus gâtés, les gagas de galettes, certes plus glamour mais qui s’engueulent, s’envoient des arguments en pleine google, s’agenouillent devant les juges, les jours de grêve, tout comme les gueux. C’est qu’on y déménage de la guérite chez les bourges, on y git son Golgotha, on n’y gère pas non plus ses engueulades, on s’y dégomme, on s'y déglingue, on s’y agonit d’injures, on s’y casse les margoulettes, on s’y gratifie de guignolo, on s’y griffe grâtiné, ça grêle, ça guerroie, ça grabuge aussi chez les bourgeois passé le guilledou. Finies les migraines bulgares et les angines enneigées...
Alors, tandis que la gourgandine fait le pied de grue Avenue Montaigne, grimpe aux grattes-ciels en gourmettes Gucci, la frange égarée, genre Breitling grosse comme une horloge d’ogre, la geste galopante, son gogol grandiloquent, pour épater la galerie, glougloute comme tous les garçons dégradés, grognant, comme un guépard dans un guêpier, guignant la gisquette qui lui guirlanderait l’existence, lui soignera l’égo, lui aguicherait le guipoir. Gambit de la reine et gamètes en galons, il fait genre, je rigole mais il a le cœur en galoche, la mine en gargouille, la braguette de guingois, le goître en digue digue. L'ange est dézingué. Le galeux est comme grippé, son cigare au goulot... Il va devoir guetter le point G ailleurs que chez Gustave car diriger est un Viagra, malgré ce gâchis pas rigolo et anxiogène. Et, cette fois, pas de Grenelle du rabibochage! De la lingette dans les ménages et de la lingerie dans les méninges!
Grande inégalité, la greluche qui se dégage dans sa Grande Vadrouille y gagne, se goberge, s'argente. Elle n'est pas gênée question gains, pas de souci pour son gnard. Ne descend pas de ses gradins. Exige du gras double et continue de vivre gratis, de la glycine dans son garden pote agé..."J'aspire à l'ombre!" dégoise-t-elle... Aspire déjà ta salle à manger, gamine Ciganer!

C’est pas à la Saint Glinglin qu’elle ira grignoter chez Gargantua, la gourmande.

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