28 mars 2010
Dos au mur.
23 mars 2010
Tri sélectif.
C’est quoi ce papier dans sa poche ?
C’est rien, un truc qu’il griffonnait juste avant de s’écrouler.
Fais lire.
"Putain de saison.
Sous la morne lumière hivernale des lampadaires, j’en bave des ronds de chapeaux et la ville autour s’en contrefout pas mal. Que je sois assis, les jambes couvertes d’un duvet douteux sur une bouche de métro fumante ne les empêche pas de courir partout les bras chargés de paquets cadeaux. Que mon chien à côté de moi soit roulé en boule sous le gel ne les empêche pas d’aller venir. Que j’écrive que pour une fois c’est lui qui est davantage mordu par le froid qu’il ne les mord ne les fait pas sourire. Et ces trottoirs qui sont glacés, s’ils savaient combien on peut avoir mal assis dessus sans bouger. S’ils savaient… Mais pour eux, pour la plupart, pour presque tous, je n’existe pas et tant que je vis je n’existerai pas.
Mort, j’aurais, au moins, une courte existence, certes très limitée, mais une existence! Disons que cela durera le temps que l’attroupement autour de mon corps raide se disperse, le temps que mon cadavre soit emballé de plastique et emporté par l’ambulance, le temps que la brigade canine embarque mon chien. Le temps que quelques pensées nauséabondes abondent. « Font tout pour nous gâcher la fête ces feignants. Et le travail c’est pour les chiens ? S'ils en sont là, c'est qu'ils l'on bien cherché...» et autres conneries.
Si, si, il y en a pour penser ça et s’ils ne le disent pas ça se voit dans leurs yeux, je le lis parfois et je les plains des maigres forces qui me restent, les malheureux qui m’envoient ça dans la figure.
D’autres se déchargent en nous jetant une pièce sur le duvet mais sans un regard, et, au fond, c’est de ça qu’on crève: Du manque d’un simple regard d’humanité posé sur nous… Nous sommes devenus invisibles. Parait que ça arrange tout le monde.
Putain de saison."
Tu le gardes ?
Non, non, pourquoi faire? On va pas s'emmerder! Fous ça en l’air, avec tout le reste…
22 mars 2010
19 mars 2010
Une bonne soirée.
15 mars 2010
Au pif.
"C'est un endroit qui ressemble à la Toscane, à l'Italie..."
Je n'y suis pas arrivé seul. C'est un flair de chien truffier qui m'a guidé. J'y suis venu en moto et, donc, par hasard.
C'est sur une petite route puis un chemin en cul de sac sur les hauteurs de Pernes les fontaines, ou de La Roque sur Pernes, vers Le Beaucet, enfin dans ces collines avec Venasque dans le dos.
Des pans presque entiers du mur de la peste y sont encore visibles, de ci de là. Ils servent de refuge aux lézards qui s'y alanguissent au plus chaud du jour.
Il y a, dans le creux, une ferme où une meute de trois chiens noirs bancals et poussiéreux, aboie à l'approche, mais laisse arriver. Soupçonneux, flairants, ils viennent un à un se faire caresser et, enfin, empêchent que cessent les effusions, puis ils finissent par vous retenir, encore, un peu, une puce, un tique ou deux en vous tournant autour, leur queue balayante.
C'est un endroit à l'abri du mistral quand celui-là souffle. Oui, d'ailleurs, c'est un coin d'une beauté à le couper, le souffle...
Les restanques de fruitiers s'y superposent, le tiède y a ses aises, les murets y sont de belles proportions, on dit qu'ils on un beau fruit, les falaises du dessus y font comme un chemin de ronde qui veille sur la tranquillité du lieu, il n'y a rien à redire: aucun "dommage que", pas un seul "si", pas même un "oui... mais".
Ce soir particulier, les cerisiers blanchissaient, les oliviers jalousaient les amandiers qui, eux, avaient fini de fleurir et les chiens noirs se frottaient contre les jambes des pantalons...
Dans le creux de la combe, une paire d'ânes amusée par l'écho faisait des vocalises d'humeur joyeuse. Un coq flamboyant essayait de garder la main, de bien tenir sa chorale, quelques moutons attendaient le dîner en brouversant gentiment. A mes pieds, un escadron de manœuvres agité attaquait le ravalement des crépis extérieurs de la fourmilière alors que dans le ciel, une fumée droite commençait à s'échapper d'un des toits des bâtiments de pierre... C'est que le soir s'installait sur cette parcelle de monde en paix. Certains paysages ont ce don du ciel d'être comme parfaits. Dessinés par une main bienveillante. Celui là l'est. Enfin, j'ai trouvé qu'il l'était. Je m'y suis assis devant, une belle heure, jusqu'à ce que l'ombre et le frais me fassent remonter le col, puis à regrets, je suis rentré.
Je serais vous, je m'arrangerais pour m'y faire surprendre par le soir avec mon amoureux ou mon amoureuse, alors, je ne ferais pas des kilomètres... J'irais voir juste à côté, au Château de La Roque sur Pernes si sur les cinq chambres, il leur en reste une de libre et j'y passerais la nuit pour m'en souvenir dans un siècle ou deux...
Ce vallon, je l'ai repéré sur une carte... mais j'aimerais tant qu'il reste tel qu'il est que j'ai oublié où il était... Si je voulais y retourner, il me faudrait fermer les yeux et y aller... au pif.
Et comme je n'ai jamais mis les narines en Toscane j'irai volontiers y faire un tour... Il paraît que le pays se chante bien.
Vallon de Carrouira… entre Le Beaucet et Venasque... Brouverser: brouter et converser en même temps pour les ruminants. Parler en mangeant, quoi.
Oui, dans la chanson, il est dit: "C'est un endroit qui ressemble à la Lousiane..." mais Toscane me semblait... comment dire... plus italien.
13 mars 2010
Monsieur... Camarade.
Rien n'est précaire comme vivre
Rien comme être n'est passager
C'est un peu fondre comme le givre
Et pour le vent être léger
J'arrive où je suis étranger.
Un jour tu passes la frontière
D'où viens-tu mais où vas-tu donc
Demain qu'importe et qu'importe hier
Le cœur change avec le chardon
Tout est sans rime ni pardon.
Passe ton doigt là sur ta tempe
Touche l'enfance de tes yeux
Mieux vaut laisser basses les lampes
La nuit plus longtemps nous va mieux
C'est le grand jour qui se fait vieux.
Les arbres sont beaux en automne
Mais l'enfant qu'est-il devenu
Je me regarde et je m'étonne
De ce voyageur inconnu
De son visage et ses pieds nus.
Peu a peu tu te fais silence
Mais pas assez vite pourtant
Pour ne sentir ta dissemblance
Et sur le toi-même d'antan
Tomber la poussière du temps.
C'est long vieillir au bout du compte
Le sable en fuit entre nos doigts
C'est comme une eau froide qui monte
C'est comme une honte qui croît
Un cuir à crier qu'on corroie.
C'est long d'être un homme une chose
C'est long de renoncer à tout
Et sens-tu les métamorphoses
Qui se font au-dedans de nous
Lentement plier nos genoux.
O mer amère ô mer profonde
Quelle est l'heure de tes marées
Combien faut-il d'années-secondes
A l'homme pour l'homme abjurer
Pourquoi pourquoi ces simagrées…
Aragon chanté par Jean Ferrat.
Entre eux deux.
Entre deux repas,
nos carêmes.
Entre deux fêtes,
nos défaites.
Entre deux Venise,
nos Vellerons.
Entre deux brumes,
nos aperçus.
Entre mille vautours,
deux tourterelles.
Entre deux douceurs,
nos grimaces.
Entre deux nimbus,
nos ciels roses.
Entre deux bastons,
nos pétoles.
Entre deux balades,
nos impuissances.
Entre deux soleils,
notre sombre.
Entre deux grands crus,
nos Orezza.
Entre deux paysages,
nos fonds plats.
Entre deux silences,
nos vacarmes.
Entre deux histoires,
nos miroirs.
Entre deux rêves,
nos cauchemars.
Entre deux larmes,
Deux rires, d'eux fous…
A l'occasion, si vous allez chez Swans (à droite) dans le coin français au rayon pommes frites il y a entre autres un poème Page après page qui est très très fier de se trouver là en compagnie de tels textes.
Mercredi, dans "Une foutue paire", je donnais le nom de Jean Ferrat à un collège... Je ne me doutais pas qu'on s'en attristerait si vite...
10 mars 2010
Une foutue paire…
C’est une paire d’amis fidèles qui avait, ce matin là, claqué les portes avant de la bagnole.
Ils venaient d’embrasser gentiment leurs femmes qui leur avaient, comme on le fait tous, recommandé la prudence, on annonce de la pluie et du monde sur la route… Ne vous inquiétez pas, on fera comme d’habitude, autoroute en sens inverse les mains sur les yeux. Deux vrais gosses.
Elles étaient heureuses de les voir partir. Elles ne les auraient pas pendant trois jours dans les pattes, elles allaient pouvoir souffler un peu, sortir de table un peu saoules, s’en raconter de belles et surtout, surtout dormir en gardant leurs chaussettes.
Ils étaient ravis de prendre route sans elles, trois jours sans autre pression que la bière (wouarf), trois jours entre hommes, donc. Ils allaient pouvoir fumer en bagnole, boire le verre de trop, reprendre des pâtes et jeter leurs jeans par terre. Bref, tout le monde, fait rarissime, était content. Win win et tutti quanti.
Pour se connaître, ils se connaissaient bien ces deux là. Ils avaient fait leurs huit cent coups à partir de la maternelle, c’est dire si ça remontait à loin. Ils ne s’étaient jamais vraiment quittés même quand l’un des deux avait atterri à la fin de sa sixième et pour quelques années dans une école privée, ils avaient continué à se voir presque en cachette et puis comme au bout de deux ans, les résultats scolaires étaient semblables, c'est-à-dire médiocre plus, les parents avaient, enfin, renoncé à se faire arnaquer des sommes astronomiques pour leur rejeton (ce que peut faire faire la mauvaise conscience…) et l’avaient réinjecté dans le circuit de tout le monde, c'est-à-dire à l’école laïque et républicaine où, malgré tout le mal qu’on en disait en haut lieu ce n’était pas pire qu’ailleurs. C’est en empereur triomphant qu’il avait franchi le porche du Collège Jean Ferrat pour son entrée en troisième. Peu après, un surveillant agressif et tendu lui tombait dessus pour avoir organisé un attroupement interdit. On ne prête qu’aux riches… Les pendules étaient remises à l’heure. Ce que tu refuses d’apprendre dans le calme, la vie te l’apprendra dans les larmes.
Après cette avalanche de proverbes qui, en fin de compte, les avait bien fait sourire, ils avaient enfoncé le dernier Johnny Cash dans le lecteur et s’étaient inventé un lever de soleil sur les Glory Mountains dès la fin de la banlieue en écoutant religieusement Redemption day... Un signe? Jusqu’au péage de l’autoroute, pas un des deux n’avait ouvert sa satanée bouche. Chacun était sans doute allé faire un tour dans les années qui avaient suivi le retour de P. dans le giron de la patrie, leurs années de lycée, puis de fac. Ils s’étaient inscrits dans la même n’ayant aucune fichue idée de ce qu’ils pourraient bien avoir envie de faire de leurs vies. On verra bien, disaient-ils, on a le temps. A force de l’avoir, il est arrivé un jour où ils ne l'ont plus eu du tout et ils ont bien été obligé de bosser. Là, leurs routes se sont un peu séparées, mais pas trop puisqu’ils ont habité assez vite dans la même commune, avec leurs femmes, rencontrées sur leurs lieux de travail comme quatre vingt pour cent des couples. Si ce n’était leur amitié de trente ans, jusque là, leur vie était, en fait, d’une banalité à pleurer. C’est sans doute pour cela qu’ils se refusaient à s’y pencher dessus, de peur, évidemment d’en approcher le gouffre béant.
Ils prenaient leurs vacances ensemble, sortaient ensemble, allaient aux spectacles ensemble, marchaient ensemble, buvaient ensemble, chantaient une ou deux fois par an dans des karaokés improbables, ensemble. Les garçons couraient ensemble, allaient au foot ensemble pendant que les filles filaient au cinéma, pleurer dans le noir ou couraient les soldes dans les magasins surpeuplés des centres commerciaux. Une fois par mois, jamais plus, un vendredi soir, ils mangeaient, ensemble, dans un restaurant de la capitale et finissaient la soirée devant un verre dans une de ces boites un peu à la mode. Bref, tous les quatre, s’ils parlaient beaucoup, ils ne se disaient jamais rien. Comme aujourd’hui. Ils allaient faire un aller retour dans cette île sur l’Atlantique. Celle juste en dessous de celle des bobos nantis. Ils avaient envisagé voilà quelques mois d’acheter une petite baraque à deux, enfin à quatre pour venir y passer des vacances avec les enfants qu’ils n’allaient pas manquer d’avoir, bientôt. Ils allaient y jeter un œil et bien entendu c’étaient les garçons qui les premiers s’y collaient. La fin de semaine prochaine ce serait au tour des filles.
Après avoir franchi les barrières, ils avaient roulé pendant deux cent bornes, en silence, sans rien se dire, juste en goutant au plaisir de pouvoir se taire. C’est encore ce qu’ils faisaient de mieux quand ils étaient l'un avec l'autre. Ils se la fermaient et ça ne pesait rien. Peut être n'avaient-ils rien à échanger? Remarque, tant et tant l’ouvraient pour ne rien dire, qu’avec eux on avait une jolie moyenne. La voiture n’était donc habitée que par la fumée bleue de leurs clopes qu'ils continuaient à fumer et la voix mourante de ce bon vieux fatigué Johnny Cash.
Et puis, un des deux a eu faim. Ils ont viré à droite à la première bretelle. Et sont allés s’asseoir devant une table en plastique rouge. M’est avis que ce qu’on bouffe ici est de la même matière que la table ! Tu prends quoi ? Oh moi, je ne suis pas difficile, j’aime rien ! Très drôle !
C’est après qu’ils aient passé la commande que tout s’est détraqué. En attendant les plats, ils se sont dit deux trois trucs. L'un a prononcé une phrase qu'il n'aurait pas dû. Quatre ou cinq mots de tout le monde. Pas même des compliqués. Des mots dont on se sert tous les jours dans un autre ordre, avec une autre intention. Ce fut comme un minuscule grain de diamant dans un rouage d’horlogerie. Leur construction de trente ans s’est mise à salement vaciller, jusqu’à s’écrouler dans un fracas effroyable… C’est une pluie de poussière cendreuse qui les a recouverts. Un vingt deux avril de l'amitié... en mars. Ils n’en sont pas venus aux mains, mais il était moins une. Les insultes ont commencé à voler en tournoyant dans la salle de restau. Puis elles se sont abattues une fois sur l’un, une fois sur l’autre comme des buses affamées plongent sur des mulots apeurés. En grossissant. Jusqu’au dernier palier, jusqu’au toit.
Une demi-heure après, celui qui restait là, sur le devant du restau, l’autre avait levé le camp en quatrième en lui balançant son sac sur les pieds, a envoyé sa main dans une poche, en a ressorti son portable et a appelé chez lui en tremblant :
__ C’est moi. Tu peux venir me chercher ? Je suis à la première sortie d’autoroute après le péage…
__ Mais et P. il est où ?
__ Je t’expliquerai, on s’est engueulé, il m’a planté là.
__ Vous vous êtes dit quoi ?
__ Ca ne te regarde pas, viens me chercher s’il te plait et je ne veux plus JAMAIS entendre parler de ce connard, tu m’entends ? Plus jamais de la vie.
__ Vous êtes deux dingues… J’arrive.
Ce midi là, c’est une paire d’ennemis irréductibles qui s’était séparée après trente ans d’une amitié sans faille… En se disant ce qu'ils se sont dit, ils avaient basculé sur l'autre versant celui qui est toujours à l'ombre. Et une saleté de rancœur s'était emparée d'eux. Cette saleté, de sentiment dévastateur désormais, les consumait.
Malheureusement pour eux, ils en sont, à ce jour, restés là. Et voilà huit ans que ça dure. Au fond, ces deux ont trouvé une pénible manière de ne jamais se quitter. Pour la vie.
08 mars 2010
Cette fois, c’est la dernière?
Entendu chez le marchand de journaux: Vaï, s’il veut qu'on se mette au ski, lui reste plus qu'à nous faire la pente, maintenant!
Peuchère, dans quatre ans, si ça continue, on les verra pour du vrai les jeuzolympiques! Parce que, dans quatre ans, si ça continue, c'est nous qu'on les organise, leurs jeuzolympiques! Tu te verrais pas faire la descente de l'église, toi?
La dernière… Jure le?
07 mars 2010
Des films...
Il y a les films qu’on ne va pas voir et qu’on aurait sacrément raison de ne pas aller voir. Ça, malheureusement on ne peut le savoir… qu’après. Quoique en voyant au générique, entre autres, Clovis Cornillac, Kad Mérad et la participation exceptionnelle de Michel Galabru, on peut déjà s’en faire une petite idée… Il y a les films à côté desquels on passe et qu’on a tort de manquer.
Il y a ceux qu’on va voir pour un metteur en scène, un acteur, une actrice, une histoire, bref pour au moins une bonne raison. Il y a ceux qui vous sont recommandés par tante Emilie qui a un goût très sûr en matière de rideaux de douche mais pas en cinéma. Au fond, ses avis sont de très bons avis, on sait qu’on ne manque rien en n’ allant pas voir ceux qu'elle recommande chaudement.
Il y a ceux qu’on attend avec impatience après avoir lu, vu un reportage sur le tournage, les intentions du réal (oui, cinéphile on dit réal!), le livre dont le scénario a été tiré. La curiosité malsaine de voir un beau livre massacré...
Il y a ceux auxquels on voudrait bien trouver quelque chose mais parce qu’il fait chaud dans la salle, parce qu’on s’est engueulé avec le poissonnier, parce qu’on a mal dormi la nuit passée, eux, ne passent, décidément pas.
Il y a ceux dont on pense qu’on devrait les aimer mais on y arrive pas. Ce n’est pas de leur faute mais entièrement de la notre, c’est ce qu’on pense jusqu’à ce que quelqu’un nous parle d’eux comme d’une daube bien trop cuite, alors, ouf, on nous autorise à ne pas l’encenser absolument…
Et puis, il y a ceux dont on a reçu des vibrations positives sans en avoir rien lu. Ceux dont on a d’emblée aimé le titre alors qu’il n’a rien d’extravagant, ceux dont on adooore la distribution alors qu’elle n’est pas constellationnaire. Ceux là, on va les voir quelle que soit l’heure de la séance, où que soit l’endroit de la projection. On y va, c’est tout.
Et parmi ceux là, il y a ces cadeaux précieux, ces merveilles, qu’on a foutrement raison d’être allé voir, parce qu’ils nous laissent pantois… Mais dont on ne dira rien d’autre que c'est un film sur le secret, pour ne vous épargner aucun... plaisir… Faire une telle rencontre est quand même un bonheur rare!
C’est le cas de celui-là:
06 mars 2010
Bientôt, Toto...
04 mars 2010
Curieux comme une belette…
J’aimerais bien savoir qui étaient les mariés, ce samedi dernier 27 Février à seize heures à l’église Saint Luc de Ménèrbes …
Merci d’avance…
Cette note n'est pas une blague. J'ai certains éléments mais je n'arrive pas à savoir vraiment.
03 mars 2010
Aujourd’hui…
J’aurais entendu le ministre de l'Industrie Christian Estrosi (celui qui a dépensé 130 000 € d'argent public pour aller deux trois jours aux states "je ne savais pas que c'était si cher, je m'en excuse" celui qui avait juré ne jamais quitter Nice s'il était élu, maire celui qui... enfin vous voyez, pas du tout le genre à mentir...) dire, sans rire, qu’il a eu, je cite: "une pensée profonde…" Même si c’était pour les sinistrés des Charentes, bêtement, méchamment, vainement, j’ai pensé: Estrosi, une pensée profonde?
Impossible!
J’aurais revu la grâce absolue de Vanessa Paradis. Il y a, sur cette terre, des êtres comme ça, dotés d’on ne sait quels pouvoirs, d'on ne sait quelle magie, de quelque chose qu’ils sont seuls à posséder, qui les rend uniques, indispensables. Elle pourrait curer une souille, vider des poissons morts, suturer une plaie à vif, on la regarderait faire, terrassé par son charme infini. J’ai la chance inouïe de ne pas la connaître, je crois que si, par malheur, nous avions dû rompre, je ne m’en serais jamais remis. Déjà que…
J’aurais, en passant dans l’après midi, le long du mur exposé au sud, ressenti le tiède et vu dans la cour le nouveau vert tout tendre des premiers bourgeons au tout bout des branches, d’allure encore morte, du figuier. Il m’est alors venu du fin fond de l’hiver ce mot: enfin…
S'annoncent des pluies diluviennes pour demain...
J’aurais pesté en silence contre les gens avec qui je perds une grande partie de mes journées… Vont-ils, un jour, me le dire? Bonjour, juste, bonjour… Même sans un sourire, je prends...
Après, leur conversation m'ennuiera, je le crains.
"... dans la nuit épaisse, la croix du sud a déplié son doigt scintillant..."
p Cendrars.
02 mars 2010
Ma ta sa
Ma belle, ma vertu et mon vice
Ma fugue et mon enjôleuse
Ma grignoteuse
Mon ambrée, ma bottée, ma délicate
Ma sauvage, ma douce, mon avocate
Ma panoplie, mon enterreuse,
Mon effeuilleuse.
Mon enfance, ma filoute, ma carmagnole
Mon absence, mon c'est certain, ma “c'est pour rire”,
Ma terrifiante, ma douloureuse,
Mon empêcheuse,
Ma panoplie, mon intègre, mon intégriste
Mon intégrale, mon bout de piste,
Ma demi graine, ma crâneuse,
Mon engraineuse...
Mon œil perçant, mon œil qu’on plisse,
Mon gilet gelé, mon manteau ou ma pelisse
Mon ennemie plaisante, mon occupante,
Mon amusante,
Mon dimanche soir, ma giflée, ma caresse,
Ma familière, mon ivresse,
Mon habituée ravie,
Mon jour de pluie,
Ma prévenue, ma parvenue, ma prévenante,
Ma lancinante, mon agaçante,
Ma très présente, mon ogresse,
Ma bonne adresse,
Mon indécrottable et mon indispensable… tristesse…
01 mars 2010
Badaboum!
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