12 mai 2019

Les gnocchis de Marie Lu

Apprête-toi à tomber par terre si jusque là, pauvre de toi, tu n'as mangé que des bouts de caoutchouc blanc dégueulasses (Je promets que j'ai cherché un autre mot) des gnocchis d'usine.
Ça commence comme un gnon, ça finit en te serrant le kiki de bonheur.
Il te faut pour les faire pour quatre, un bon kilo de bintje (Il faut tout te dire, alors ? Ce sont des pommes de terre, je me fâche pas j’essplique) de la farine, un œuf, de l’huile d’olive, des tomates, des cèpes ou des chanterelles, un oignon, du thym de garrigue, du laurier, de la sarriette, du parmesan, une certaine habileté de geste qui s’acquiert assez vite mais il faudra t’entrainer un peu et accepter de louper au début, une grande casserole, de l’eau, du feu, du sel, du poivre, de la patience et des convives. 
Prends des amis c’est toujours mieux.

Dans un saladier tu mets les pommes de terre cuites à l’eau salée épluchées, passées au moulin, pas à la fourchette, un peu salées et poivrées.
Tu verses dessus la farine, le principe des proportions  c’est que plus tu en mets moins les gnocchis auront le gout des bintjes, je rappelle qu’on fait de la cuisine pas de l’arithmétrique, donc de la farine mais pas trop, un œuf cassé et une rasade d’huile d’olive.
Tu en fais une pâte que tu malaxes jusqu’à ce qu’elle soit travaillable facilement.
Une fois ta pâte travaillée, tu vas en faire un long boudin gros comme un pouce que tu vas couper au couteau, (tu peux prendre une égoïne mais ce ne sera pas tant facile), en tronçons de deux centimètres environ. (À cet instant je te rappelle que nous ne sommes pas non plus des géomètres mais des cuisiniers).
Farine ta table et passe les tronçons dans la poudre blanche avant de les travailler, pour qu’ils ne pèguent pas sur la fourchette. C’est là que le geste importe. Tu prends chaque tronçon, tu les poses sur les dents d’une fourchette et avec ton pouce, tu le fais rouler d’un demi tour vers toi. On doit y voir les traces des quatre dents de la fourchette. C’est à ça qu’on reconnaît des gnocchis bien faits.
Une fois ça terminé, tu prépares une sauce tomate. Il faut qu’elles soient émondées (Dis, les dictionnaires c’est pas que pour les étrangers…). 
Fais la belle, odorante, pas trop humide, mets y des cèpes si tu en as ou des chanterelles séchées, enfin, fais la aussi bonne que tu peux, mais fais la, toi. N’achète pas de ces sauces fabriquées en usine. C'est comme la mayonnaise ça ils ne devraient plus avoir le droit d'en vendre.
Dans la grande casserole où tu auras mis de l’eau à bouillir verses-y les gnocchis dans l'eau froide. Quand elle bout et qu'ils remontent à la surface, ils sont cuits.
Sors les et égoutte les.
Ensuite four allumé, plat à gratin, sauce tomate dedans avec les gnocchis, parmesan dessus et passage au four pour gratinage final.

Et voilà, tu peux servir avant de tomber à la renverse de plaisir à la première bouchée. Tu  vas manger un plat de gnocchis avec la recette de Marie Lu.

Et t’approcher du bonheur.



2 commentaires:

LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS a dit…

J'espère au moins que c'est " à tomber" tes gnocchis parce que, mon gars, c'est d'un compliqué, pour un mec comme moi qui ne connait rien en cuisine. Je suis juste un gourmand, pourri-gâté par ma petite femme, depuis 52 ans passés. Ce matin Marie-Claude m'a trouvé avec une égoïne dans la cuisine.
Aussitôt, elle m'a demandé qui je voulais démembrer. Je lui ai dit que j'allais faire des gnocchis.
Elle ne m'a jamais cru. Elle m'a simplement dit : je t'avais prévenu, la morphine, ça laisse des traces. Tu devrais aller te reposer.
Qu'est-ce que tu veux que je lui dise...j'ai ramassé mon égoïne et je suis allé me reposer.
On n'en gagne pas en vieillissant!

chri a dit…

@ Roger Le plaisir de te lire ici! J'ai la solution, il faut montrer la recette à Marie Claude! Elle peut les faire, ce ne sont que des patates, de la farine et une sauce tomate...
Mais éviter de tomber par terre, ça va bien comme ça!
Le plaisir de te lire!

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