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02 décembre 2012

Mon pauvre Chri!


___ Ce que tu peux être bête mon pauvre Chri! 
Le jour de la distribution, tu regardais ailleurs ou bien tu avais les yeux fermés, ou bien tu n'étais pas là. Mais, pour sûr, tout est tombé à côté! Toi, tu n'as rien reçu! Oublié des fées, banni des dons, le Chri! Il n'est pas Dieu possible d'être aussi sot que tu l’es ! Il y aurait un roi, ta tête ne serait pas très loin de la couronne !
___ Dis, je suis peut-être stupide comme une poubelle sans fond, comme un robinet qui fuit, mais j’arrive quand même à comprendre  que ce que tu es en train de me dire n'est, ni bienveillant ni gentil, alors s'il te plait ménage-moi un poil, vas-y- mollo, veille à ne pas trop me froisser... Fais comme si parfois j'arrivais à comprendre deux trois trucs au hasard. Même les plus niais d’entre les niais ont des fulgurances de comprenette !
___ Tu as raison, Chri chéri, je vais te le dire autrement :
Ces gens là, ceux avec lesquels tu veux pacifier, ceux que tu penses amadouer en t'avançant vers eux les bras grands ouverts, ce sont des dogues, mon Chri. Les penses-tu capable de la moindre once d'empathie? Figure-toi que s'ils peuvent te becqueter le foie, ils le feront et avec le sourire, en plus! Ils ont des cœurs de granit, des ventricules d'airain des mâchoires d'acier trempé, tu peux me croire, sur parole. À chaque fois que tu cherches à faire ami ami avec eux ils commencent par te faire un grand sourire mielleux mais en vrai, ils s'aiguisent les crocs au fond des gorges. Ce sont des carnassiers sans morale ni principe, Chri, ils ne pensent qu’à te dévorer les mains que tu leurs tends et quand ils en restent là tu peux encore t'estimer heureux. En vrai, c'est le bras et l’épaule et, si possible tout le reste qui les intéresse... Il ne faut pas s’en approcher, jamais ! Ils sont un feu du diable, un brasier de Satan! Dès que tu y mets la main, elle s’enflamme et tu finis charbon. As-tu envie de te retrouver au caniveau, sale, racorni, inutile ? Est-ce cela que tu te souhaites, Chri ?
Ce sont des hyènes sanguinaires assoiffées de profits. N’attends rien de bon d’eux et de tous leurs congénères, Chri. Ils feraient travailler les enfants dix heures par jour s’ils le pouvaient. Du reste, ils le font ! Ils mettraient en péril la terre entière si certains ne veillaient pas au grain. Du reste, ils y résistent. Ils foutraient à la rue dans le froid et le vent des familles entières si on leur laissait l’occasion. Du reste, ils la guettent. Ils jetteraient dehors des salariées pour une pince à cheveux de cinq euros oubliée dans un sac ET ils le font, Chri, ouvre les yeux sur le monde dans lequel tu vis désormais. Ils ont quitté le navire commun Chri, ils voguent dorénavant sur le leur, entre eux et se foutent pas mal des vagues tsunamis qu'ils provoquent. Ils n’ont plus aucun scrupule, aucune retenue, ils vivent sur une autre planète, ils ne sont plus à nos côtés, ils habitent dans des réserves loin de notre monde à nous. Ils prennent leurs avions, ils ont leurs restaurants, leurs quartiers, leurs villes, leurs résidences protégées, leur monde en parallèle au notre. Là-bas, on les adule, on les vénère, on leur baise les mains, on leur éponge le front, on leur ouvre les portes, on ne les regarde même plus dans les yeux. Et c’est bien ce qu’ils attendent de nous, Chri ! Qu’on s’allonge devant eux dans la boue pour qu’ils nous passent sur le corps et ne salissent pas leurs chaussures à cinq mille.
Et je ne veux pas entendre que j’exagère, Chri ! C'est exactement l'inverse! J'aplanis, je tempère, j'édulcore! La réalité est bien pire. Il suffit de regarder ce que leurs amis et acolytes du même monde font aux forêts, aux océans, aux rivières, aux lacs...
Ils sont capables de t'arracher le poignet qui porte la montre que tu ne peux pas t’acheter si jamais  tu t’avises de leur demander l’heure, tu le sais bien.

Alors s’il te plait, Chri chéri, renonce à ton achat, reporte le, passe toi de ce que tu souhaitais t'offrir, dis toi qu'au fond tu n'en as pas vraiment besoin et surtout, surtout n’entre dans aucune banque pour y souscrire le moindre petit crédit, si non, je te le jure comme Dieu et Dieu font cloître: tu ne t’en relèveras pas.




19 août 2011

Les doux salopards.

Il y a, à quelques pas de la maison, à L'Isle sur la Sorgue, dans le quartier dit des Espélugues, un endroit magique qu'on appelle depuis 1852 : Le Partage des eaux. (Dire ici, que je n'y viens pas depuis cette époque...). La rivière qui sourd depuis Fontaine de Vaucluse à quatre kilomètres de là, s'y sépare en deux sorgues, deux rivières. La sorgue de Velleron et la sorgue d'Antraigues. A cet endroit, les eaux y sont limpides, profondes, courantes, et fraîches puisque en permanence à 13 degrés... Bien entendu, les jours d'épaisses chaleurs c'est un bonheur absolu que de s'y tremper, d'ainsi faire baisser sa température intérieure et se sentir presque neuf, quel que soit son âge... Ce qui pour certains n'était pas gagné d'avance...
Il parait que même des gens venus d'Angers, c'est dire s'ils s'y connaissent en rivières, un jour, s'y sont régalés...
Cela ressemble, plus ou moins, à ça:




Or, depuis quelques temps, quand nous y allons, le soir, après les heures d'affluence, il nous arrive, avant de pouvoir nous tremper, de devoir, sur les berges et dans les draps même du courant, ramasser ça:


ou ça:


ou encore ça:



Et, encore, quand les bouteilles sont entières, c'est moins grave, il arrive qu'elles soient en morceaux, cachés dans le lit sablonneux de la rivière... Un pied pile dessus le tesson et c'est coupure assurée... 
Alors, sans doute niais, je me demande:
Depuis quand un buveur de bière n'a pas d'enfant qui se baigne? Que faire contre ces doux salopards? Mr Le Maire de L'Isle sur la Sorgue, pourquoi laissez vous cet endroit si beau se salir ainsi? Mr Heineken pourquoi ne consignez vous pas vos saloperies de bouteilles?
Pendant que j'y suis, allez, je fais un lot: Fumeurs pourquoi donc, en partant, nous laissez vous, par terre, vos saletés de mégots? 
Et enfin, les chiens pourquoi ne dites vous pas à vos maîtres de ramasser vos si belles merdes? Ouf, ça soulage...
Nous, maintenant, c'est avec un sac poubelle qu'on vient se baigner...
Ce dont je vous en voudrais le plus c'est, sans doute, de nous faire passer pour des emmerdeurs, alors que les vrais emmerdeurs... c'est vous!

Puisque c'est ainsi, nous allons monter à pied au sommet du Ventoux, pour voir le soleil se lever...(Time lapse de Rémi Cottard)... Là haut, il n'y aura personne, nous y serons tranquilles et ce sera bien fait pour nous...


Peu après nous, ils sont arrivés, une bonne douzaine tout emmitouflés dans des duvets. Ils étaient, eux, montés en bagnole et, en revanche, devaient descendre des binouses depuis la veille au soir. Une fois là-haut, ils continuaient en dégoisant les bêtises que la bière, à partir d'une certaine quantité, peut faire dire...
Même s'ils ont un peu pollué la sérénité du lieu et de l'instant, on ne leur en a pas trop voulu, parce qu'en partant, ils ont emporté leurs bouteilles vides...

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