27 août 2012

Cent que j'y pense.


Il n’y a pas un jour sans que j’y pense,
Pas un moment, pas une absence,
Quand je monte la rue, quand j'avance,
Je vois ton corps devant moi qui danse.
Alors, je m’arrête un peu, sur le côté,
Et je le regarde... Je TE regarde bouger.
J’aimerais, bien sur, t’accompagner
Mais ce n’est pas toi que je vois danser.
Je le sais bien, alors, je fais comme si.
C’est assez rare d'être heureux ainsi…
Juste un bonhomme là, sur un bord assis,
Voyant son bel amour bouger devant lui.

Enfin, son bel amour… ce qu’il en reste,
Des miettes de mie, des bouts, des restes,
Des pages froissées, des palimpsestes
De si vieux souvenirs qu’ils en empestent.
Je n’y peux rien, je te vois partout,
De Septembre à la fin des mois doux,
D'une île perdue, aux confins d'un corps fou,
Du froid qui s’amène, aux soirs de redoux.
Pas un jour sans que je repense,
A ta main, fine, dans l’air du soir, qui  tance,
A ton léger sourire, à ta soyeuse élégance...
A nos plaies qui se pansent... dans le silence…

Il n’y a pas un jour sans que j’y pense,
Pas une musique, pas une offense,
Planté, en marche, en cadence,
Au départ, à l’arrivée, en partance.
Assis, à genoux ou bien échoué,
Brillant, nettoyé, vernis, cabossé,
Entier, mort, vif, en quartier, démembré
En vol, en rupture, triomphant, effondré...
Il n’y a pas un jour sans que je repense
A ton odeur, dans le chaud qui danse,
A ta voix dans l'air du soir qui lance…

Si on en restait là ? Dis: Qu’est ce que t’en penses ?



12 commentaires:

Michel Benoit a dit…

Vivre à nouveau n'est pas une trahison mais un espoir. Et l'oubli n'en sera pas un.

Tilia a dit…

Il me semble, même je suis quasiment sûre, de vous l'avoir déjà dit : il ne manque plus qu'une bonne musique et ça serait le tube de l'été. Enfin je veux dire, un tube de l'époque où on chantait encore en français...

chri a dit…

@ Tilia Vi vi vous l'avez dit... Il manquait juste le troisième paragraphe!

Brigitte a dit…

Oui oui on reste là et on écoute la musique des mots qui dansent et se balancent .

M a dit…

Cent fois, mille fois, à l'infini, préférer les souvenirs doux de l'amour à ceux de la haine.
Nos vies sont des palimpsestes et c'est tant mieux, l'ardoise magique n'en n'a pas la poésie, n'offre pas la possibilité d'en révéler les anciennes expériences tout aussi importantes puisqu'elles nous construisent.
Philo du soir... Bonsoir !

chri a dit…

@ M Oui, préférer ça à ça.
Tout sert même ce qui serre.

Veronique a dit…

Et oui ... Ne manque que la musique ! C'est pas la première fois !
Je n'ai pas d'imagination mais je l'entends quand même et c'est drôlement chouette !
Chriscot, vous êtes cro fort !!

chri a dit…

@ Véronique Si vous connaissez un musicien!

Anonyme a dit…

Si si,les gens,écoutez bien. On entend la musique d'In the mood for love. On entend le froissement des robes magnifiques de la grâcieuse et délicate Maggie Cheung .
Monsieur Chriss va nous trouver la bande son.
A. Du Violon

chri a dit…

@ A Du Violon Pour le froissement des robes magnifiques de la grâcieuse et délicate Maggie Cheung... Je suis d'accord!

odile b. a dit…

Reste plus qu'à trouver l'instrument, le rythme y est déjà !

chri a dit…

@ Odile Comme vous dites!!!

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