13 juillet 2015

Dis moi tout...

"Ne me dis rien, que je sache tout".

Qu’est-ce-que tu risques ? M’avait-il-été dit.
___ Rien, rien, je ne risque rien mais je n’ai pas envie d’y aller voilà tout. C’est, pour moi, du temps perdu et à l’âge que j’ai malheureusement atteint désormais, je commence à ne plus trop en avoir à perdre, si tu veux que je te donne mon avis. Ce qui me reste à vivre est bien bien moins long que ce que j’ai vécu. Ça, je me le répète tous les jours.

"Si t'y crois, je grandis."

___ Oui,  mais passer le peu qui te reste en le vivant mieux que le début que tu as si mal vécu peut-être que ça vaut le coup mon pauvre petit  chéri m’avait elle répondu un sourire gentiment moqueur accroché à ses deux  lèvres roses.
___ Ni pauvre, ni petit s’il te plait, c’est un poil trop méprisant…  Du reste, il te vient d’où ce mépris que tu t’autorises à mon égard ?
___ Tu vois bien que tu as besoin d’y faire un tour à cette foutue conférence, tu prends de la taquinerie pour du mépris… Autant dire que tu as largement à côté de la plaque mon amour.
___ Ne va pas me faire croire que tu ne sais pas que toute plaisanterie, même la plus anodine, porte en elle un fond de vérité…

"T'es coi, sens moi."

___ Le mot de la fin ? C’est ce qui t’intéresse d’avoir n’est-ce-pas ?
___ J’ai affaire à une spécialiste, je vois…
Une conférence sur le couple. Deux heures de paroles tirées d’expériences vécues et de ses propres réflexions. C’était une sacrée foutue pointure qui la donnait au vu des tarifs pratiqués… Encore un, une elle a dit, qui devait s’aimer pas mal pour se fixer ce prix là.

« Et, coûte moi que je me thèse. »

C’était le titre. Décidément, ces gars là avaient le chic avec les jeux de mots pourris. Cent la conférence, trois cent cinquante le stage de deux jours sans l'hébergement. À ce tarif j’espère qu’il a une grande piscine le druide...

« Dis-y que je me scie l'anse ».

___ LA druidesse m’a-t-elle repris.
___ Ah parce qu’en plus, c’est une femme qui tient la boutique ? Remarque, il n'y a pas mieux que les filles pour embrouiller à propos des couples, tu n’es pas d’accord, évidemment.

« Fais le, que je m’y fasse. »

Tu crois qu’elle a des auteurs, j’avais grincé dans mes dents.
Je t’ai entendu tu sais…
___« Entends moi, quand je m’écoute » C’est celle-là l'idée de génie?
___ Tu fais ton gros dur misogyne, mais moi, je sais bien que tu n’es pas tout à fait, comme ça, alors épargne-moi tes grands airs tu veux. Garde les pour les autres, pour ta cour. Ne me les joue pas, à moi, ça sonne faux.
___ J’aime beaucoup ton: "Tout à fait…" S'il y a une chose qu'on ne peut te reprocher c'est ton sens incroyable de la nuance...

« Tu t’es vu quand t’es su? »

Finalement, nous avons pris la décision de n’en prendre une qu’à la fin du stage que nous avons suivi en entier, de la première minute à la dernière, en élèves assidus, sans prendre de note, mais sans s’endormir, non plus.

 « Dis ton non que je t’épèle. »


Nos lauriers n’étaient pas encore 
coupés…


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