23 septembre 2015

L'erreur.

Pour les impromptus littéraires. Le thème est: L'erreur est humaine.


Cher Paul, si je prends la plume ce soir c’est, aussi, pour soulager ma conscience. 
Vois-tu, je sais aujourd’hui qu’à ton égard  je me suis trompé et  dans les grandes largeurs qui plus est. Comme je n’aime pas que les choses se délitent parce qu’au fond, elles ne se délitent jamais, au contraire, elles s’amplifient dans la durée et un petit événement finit souvent par devenir une affaire d’état si on ne le parle pas, si on essaie de l’enfouir sous un tapis, si on ne fait pas ce qu’on doit pour tenter de la régler au mieux des intérêts de chaque partie. C’est donc pour cette raison qu’aujourd’hui je viens vers toi et que là sur cette feuille, je te demande de m’excuser. Je n’aurais pas dû me laisser emporter, et prononcer les mots que j’ai prononcés. La colère est souvent, elle est  toujours mauvaise conseillère et une fois encore cela se vérifie. J’aurais dû attendre d’être un peu plus calme, j’aurais du patienter, recouvrer toute ma lucidité avant de m’exprimer. Alors, sans aucun doute, l’irréversible n’aurait pas été atteint. Nous n’en serions pas là. Aujourd’hui, j’y suis enfin arrivé.
Une fois le calme revenu, je reviens donc vers toi pour tenter de réparer mon erreur et te dire ce soir, mes mots bien choisis et pesés, en toute lucidité, absolument apaisé, dans un calme proche d’une zénitude extatique ce qui suit :
J’ai dit, l’autre soir, sous le coup de l’énervement que tu étais un con, je retire ces quatre malheureux mots là. J’ai eu tort. Complètement. Entièrement. Intégralement.
Je sais maintenant, je peux l’écrire, le dire et le signer que tu n’es pas un con.


Mais tu es un  vrai GROS con.



5 commentaires:

véronique a dit…

et toc !

c'est méchant, vraiment méchant Christian ! :o)

chri a dit…

@ Véronique Mon moi profond, mon côté teigne!

chri a dit…

Odile a écrit:
Dans la même veine que l'histoire du jour, je vous laisse qd même ici le commentaire qui me reste au bout du doigt, signé de la plume de Pagnol, s'adressant à Fernandel.

Odile.

"Mon cher Fernand,
hier dans un accès de colère, je t'ai traité de pitre et de grimacier. Mais tu sais que quelquefois, dans l'agacement, on dit des choses irréfléchies... Alors aujourd'hui que le calme est revenu et que j'ai pu réfléchir... Je te confirme que tu n'es qu'un pitre et un grimacier."

Brigitte a dit…

Tu aurais pu écrire après toute cette réflexion :un vrai gros con !!! Na

chri a dit…

@ Brigitte Tu connais Paul?

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