10 mars 2011

Avion de lignes

De retour du Nord de la Hollande pour de domestiques raisons (clin d'oeil appuyé, en vrai un grand bonheur tout neuf à accueillir...), j'ai eu le privilège de monter dans un Boeing de la compagnie Transavia. Un pur bonheur de promiscuité extrême avec ses voisins immédiats, des néerlandais charmants MAIS volumineux (comme le sont à peu près tous les néerlandais, enfin pour ce qui est du volumineux. Leur amour de l'étranger étant en ce moment un poil en berne...).
Deux heures de vol, les bras le long du corps à pouvoir à peine respirer et l'idée même de s'évader vers les toilettes enfuie dès l'endormissement brusque après le décollage d'un de mes deux compagnons, celui qui gardait le couloir bloqué... Un cadeau du ciel.
J'avais dans une main un stylo et dans l'autre un carnet. La notion de Sudoku m'étant aussi étrangère que celle de la luxure à Jean-Paul 2, quoique pour ce dernier, on ne sait pas, une aversion rédhibitoire pour les chiffres, tous les chiffres, j'ai donc joué avec mon carnet et mon crayon.
Je me suis amusé à chercher des titres de roman.
Les voilà. Pour les lire si vous avez besoin de deux géants blonds vous comprimant en parlant fort, j'ai des adresses.

Dans la hauteur des herbes molles.
Le silence des amers.
Des méchancetés insondables.
Par peur du jour.
La pluie, incertaine.
L'oblique des sentiments.
L'étrange aventure du nain Sielbermann.
Une aube au coin des doutes.
Les catastrophes sereines.
A ne plus pouvoir te dire.
Ton nom dans ma main.
Un soir, allongé.
Une camisole de farce.
La raideur des oublis.
Tes manques à gagner.
Quand, par hasard.
Les temps d'un crime.
Des verticales nues.
Sous des cieux nubileux.
Les rêves de Samuel, l'incroyable.
Des silences étincelants.
Il est grand temps de vivre.
Une maladie convaincante.
Remets ton sourire!
Une mélancolie printanière.
Les rires de Léo.
Les fracas du renouveau.
Des lunes à revendre.
Boulevard des rhums arrangés.
Des températures prometteuses.
Auprès des grands tremblements.
Le lundi à huit heures.
Une caravane au dessert.
Un désir de sable fin.
Du soleil dans nos matins transis.
Nos mots d'amour éperdus.
Une tendresse carnassière....


Ouf,  deux heures de vol! Respirez, soufflez!

19 commentaires:

Brigetoun a dit…

pauvres Bataves !
mais jolis titres

chri a dit…

@Brigetoun: Merci. Ah non eux ne sont pas à plaindre! Ils sont si larges!

Michel Benoit a dit…

Je n'en prendrai qu'un nuage s'il-vous-plaît.
Merci.

Lautreje a dit…

un faible pour "la raideur des oublis", vous me faites signe quand le roman sort ?!

chri a dit…

@Lautreje: Il en faudra des heures de vols comprimés...

Tilia a dit…

"Les rêves de Samuel, l'incroyable"
vous me mettrez un exemplaire de côté SVP (en couleur si possible).

M'est avis que "La raideur des oublis" a quelque chose à voir avec "Une maladie convaincante" et "Un soir, allongé"...

ça va mieux de ce côté-là ?

chri a dit…

@Tilia Bien vu! Ca va mieux, oui, j'ai repris le travail. J'ai encore malodos mais plus dans la jambe. J'ai récupéré un peu d'âge!

odile b. a dit…

Il est beau, vraiment BEAU de BEAU, Samuel Léo !
Cette photo, c'est pur bonheur ! Pas étonnant qu'il fasse votre Joie… Je le sens : bientôt, il va réclamer de monter sur vos épaules… :-)
Alors, rien que pour lui, il faut en prendre soin de ce dos, pour qu'on entende éclater "Les Rires de Léo", et qu'on s'endorme en souriant d'avoir lu "Les Rêves de Samuel l'Incroyable" :-)
Une source d'inspiration et de joie(s), ce Petit Prince.
Sincèrement, très heureuse pour vous, Chriscot !

odile b. a dit…

Le vérificateur de mots m'a fait écrire : "FORSE" !... :-)

chri a dit…

@Merci de vos voeux enthousiastes, Odile!

chri a dit…

Enthousiastes ET chaleureux! Merci, merci...

Nathalie H.D. a dit…

Oui s'il fallait trier il me semble que je retiendrais
Les rêves de Samuel, l'incroyable.
Les rires de Léo.
Les fracas du renouveau.
Des lunes à revendre.
Du soleil dans nos matins transis.
Nos mots d'amour éperdus.

et un peu décalé (à défaut de champagne)
Boulevard des rhums arrangés.
:-)

chri a dit…

@Nathalie: Je dois dire qu'"Auprès des grands tremblements" a été écrit trois jours avant ce qui se passe au japon.

Anonyme a dit…

Ton nom dans ma main, avec en exergue "A Samuel, mon Léo", tu pourrais lui offrir son premier roman.
En t'y mettant maintenant, ça te laisse un peu de temps.

Slev

chri a dit…

@Slev Tu le verrais...tu ferais comme les autres!

véronique a dit…

L'étrange aventure du nain Sielbermann.... me tente !
sinon, ton nom dans ma main, une camisole de farce (pour rire parce que çà fait du bien de rire), les silences étincelants (un long silence ne vaut il pas mieux qu'un court discours!), il est grand temps de vivre (à ce qu'il parait oui, faut se grouiller !), je laisse de côté votre maladie convaincante, les rires de Léo bien sûr (pour nous plonger dans le bonheur), auprès des grands tremblements (roman très "actuel"), et puis, et puis !
bref, y a du boulot Chriscot ...

chri a dit…

@Véronique: Certains écrivent des oeuvres d'autres, des titres!

véronique a dit…

n'importe quoi ... j'en connais qui écrivent de très très belles histoires ET des titres ! incroyable i hein Chriscot :o)

chri a dit…

@Véronique: ...

Publications les plus consultées