19 octobre 2011

Français.

On reproche parfois souvent (oui, j'ai fait exprès!) L'idée que je me fais des reproches c'est qu'ils sont parfois adressés, mais souvent quand même... au cinéma qu'on appelle français, par comparaison à l'américain, de ne pas traiter de sujets profonds, d'être bien léché, avec une jolie lumière et une caméra qui ne tremble pas, de ne pas s'occuper de la vie vivante, là ici et maintenant, de  ne tourner qu'autour des problèmes existentiels d'architectes ou de médecins qui n'en foutent pas une de toutes leurs saintes journées et passent leur temps à fumer en conduisant des audi laquées noires toujours impeccables sous la pluie battante qui ne manque pas de ne rincer qu'elles... Bref d'être inintéressants au possible, creux, vides et vains. Comme des bouquins de Christine Orban. ( Note wikipedia: Christine Orban, l'éternelle jeune femme respire l'air du large dans sa demeure normande, partage son temps entre ses deux fils, le sport et les brocantes, mais n'en délaisse pas pour autant sa passion pour l'écriture... ).
De bien belles images, mais d'un plan plan vertigineux...

Et puis voilà, il y a de temps à autres, parfois, mais pas souvent des merveilles de bijoux de films plein de cambouis du sol au plafond, foutraques, un peu de traviole fichus, servis par des acteurs et des actrices d'une intense humanité, à hurler de rire, à pleurer de rage, bouleversants comme pas deux, poignants, drôles, serrant le coeur, vous faisant tourner et retourner sur votre siège, les larmes de rires se mêlant à celles de l'épouvantable scène d'avant...

Cet après midi, j'ai vu Polisse, un film de Maïwenn LeBescot...



Ah au fait, si ce n'était pas déjà le cas, Joey Starr, en épris de justice, en est une...

Et comme je suis verni comme un vieux meuble, j'ai aussi vu: L'exercice de l'état qui est un film remarquable comme dirait l'autre qui traite du pouvoir et de  ses chenilles à broyer, formidablement servi par des comédiens de fièvre...


PS: Le cinéma américain quand c'est celui de Penn, de Mallick, de Cassavetes, de James Gray et d'un paquet d'autres, il vaut le déplacement!!!



8 commentaires:

véronique a dit…

Alors vous allez rire, parce que je l'ai vu cet après midi aussi, séance de 16h30 ... pour être certaine de ne pas avoir à faire la queue ... et ben raté ! c'était tout plein !
j'ai aimé comme vous ! comme l'impression de regarder un documentaire, comme pour de vrai ! je l'attendais ce film là !
voilà ..

chri a dit…

@Véronique: C'est fort n'est-ce-pas? J'ai beaucoup pensé à des films documentaires de Raymond Depardon Faits divers, Urgences, Délits flagrants qui sont eux aussi très marquants...
PS Avez vous vu son appareil photo à la jeune photographe...

véronique a dit…

oui c'est fort ... juste ce qu'il faut !
les documentaires de Depardon bien sûr ! et là c'est l'inverse, c'est tellement incroyable que l'on pense voir un film justement ! amusant ...

ah oui, l'appareil de Maïwenn ... un leica ! je connais bien ! :o)

Lautreje a dit…

j'avais suivi En apparté avec Joey Starr interviewé par Pascale Clark, vous vous souvenez peut-être de ces émissions ? J'avais découvert un homme formidable !

j'irai voir ce film pour lui et pour le style documentaire.

chri a dit…

@Lautreje Si vous n'avez pas un coeur de pierre, prévoyez des mouchoirs jetables! C'est un acteur formidable, mais joue-t-il?

chri a dit…

@Véronique Si un jour vous le vendiez pensez que je pourrais bien vous l'acheter! J'en rêve!

Anonyme a dit…

J'essaye de ne plus écouter ou lire les critiques tellement j'ai envie de le voir.
Pas encore arrivé jusqu'ici ...

Slev

chri a dit…

@Slev Alors je n'en dis plus rien...

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