08 avril 2012

Fin de semaine. Seize.

Cette semaine j'ai entendu cette phrase. Elle était attribuée à Anatole France:
"La vie, c'est de l'inconnu qui fout le camp." 
Elle m'a semblé être une excellente définition.
En espérant que, bientôt, on ne mélange pas les termes pour en arriver à cette phrase d'un auteur inconnu: La France c'est de la vie qui fout le camp...
Cette fin de semaine, non, je ne suis pas allé à Rome...
Cette semaine, le figuier a, enfin, mis son réveil en marche. Il s'est décidé à sortir de sa torpeur. Il s'est mis au vert.




Cette semaine, ça n'a l'air de rien, mais dans le vallon de Carroufra, coincé entre Le Beaucet et Venasque, baigné dans une chaleur printanière non encore bousculée par un très mal éduqué mistral de Pâques, celui-là, je le déteste, j'ai appris à faire la différence entre le/la cade et le genévrier... A cette occasion, j'ai aussi appris qu'un galbule était une baie...




Cette semaine, j'ai pensé avec affection à Virginie Ledoyen et à l'histoire que nous n'avons pas eue. Ainsi, nous n'avons pas eu à souffrir de notre séparation.
Cette semaine j'ai été étonné après le décès d'un directeur de grande école dans un hôtel de New York. Etonné d'apprendre qu'il était mort, nu sur son lit. Si j'osais, je dirais que ces deux lettres (n,u) sont le détail qui... tue.
Et, stupéfait des réactions que j'ai trouvées comment dire? Exagérées? Comme si une rock star gouroue bienfaitrice de l'humanité s'en était allée dans des circonstances mystérieusement sulfureuses que nous connaitrons sans doute plus tard...
Cette semaine, j'ai poêlé vite fait des filets de sardines, achetés au marché de L'Isle chez le poissonnier dont l'étalage est superbe, place Rose Goudard, seulement côté peau, salés, saupoudrés de coriandre fraiche et de thym nouveau, servis sur une tranche de pain de campagne frottée légèrement d'ail, avec un trait de citron. J'ai fait glisser le tout avec un Réméjeanne blanc et ce fut bon.






Cette semaine, je ne suis pas, non plus, allé au cinéma, mon dos, mon dos, mais j'ai revu avec plaisir La nuit américaine de François Truffaut et j'ai, ainsi, rajeuni de quelques années...
Bref, une semaine comme les autres puisque désormais passée, racontée, rangée et partagée...

26 commentaires:

Brigetoun a dit…

et j'apprends la galbule (reste à la rencontrer et goûter)

Brigetoun a dit…

ah non, j'ai été voir - surtout pas goûter !

Michel Benoit a dit…

Je ne sais toujours pas reconnaître le cade du genévrier !

chri a dit…

@ Michel C'est pourtant facile. Si vous voyez deux lignes blanches sous la minuscule feuille du genévrier c'est du/de la cade...

M a dit…

A trois pas...que de découvertes ! J'aime bien le bourgeon de figuier sur fond d'estampe (vu de loin hein !)
Avez vous vu les martinets sous ciel d'orage ? Et les morilles, les morilles sur terre humide, du bonheur en robe des champs donc !
Le dos et sa squateuse mériterait un peu de détente style massage... Prenez soin de vous.

chri a dit…

@ M Oh oui! Des massages! Des massages!
Je n'ai pas vu les martinets mais le ciel d'orage, oui, je l'ai vu et entendu.

chri a dit…

@ Brigetoun J'aime bien croquer dans un galbule de genévrier... On sent le goût du... gin...

Brigitte a dit…

Connaissais pas ce mot galbule et le correcteur d'orthographe ne le connaît pas non plus !!!
Chez moi je me demande si le figuier n'a pas pris un coup de gel, attendons encore un peu ...
Du repos pour ton dos douloureux
La semaine est terminée, vive la nouvelle et bonne journée en ce lundi
Pensées amicales

Tilia a dit…

L'inconnu, c'est le camp des fous de la vie...

chri a dit…

@ Brigitte Merci pour lui.
@ Tilia Oui c'est vrai!

véronique a dit…

le printemps semble s'être installé pour de bon chez vous Chriscot...

Je sens le parfum de vos sardines d'ici ou presque ...

çà ne m'intéresse absolument pas de savoir ni comment ni pourquoi est mort ce monsieur là

la vie fout le camp aussi puisque TOUT fout le camp.

j'ai froid

chri a dit…

@Véronique Ici aussi, il fait froid!!!

Catherine L a dit…

"La vie, c'est de l'inconnu qui fout le camp." ça me plaît bien ! C'est rassurant ! ça laisse entendre aussi que tous les jours on peut attraper un peu d'inconnu, un peu seulement, comme un souffle de vent qui nous dis "tiens !" en nous en offrant un peu et qui nous laisse libre d'en faire ce qu'on en veut ou plutôt ce qu'on en peut !

chri a dit…

@ Catherine. C'est comme cela que je l'ai entendue, elle ne nous empêche pas d'en savoir plus.

Slevtar a dit…

Je rentre d'un moment ailleurs (dans du très bleu), je remonte mon retard de lecture, je ne fais pas gaffe aux dates, La Vache !!! un 414, non, pas possible ... il m'en aurait parlé, en plus je viens d'en faire un. Bon, tu ne refais plus ce coup là, même un 1er avril. Ceci dit, bon choix le GS414.

Ce week end, une recette très proche de celle de tes sardines, mais avec des filets de pagre rose.

odile b. a dit…

>> Rome… D'abord, Ya que les cloches, qui vont à Rome... :)
Pas sûr que ça nous aurait donné des ailes pour assumer la somme d'In-con-nu qui nous attend !...
Figuier… Les feuilles de figuier m'épatent, elles se déploient comme des mains aux extrémités des branches qui, elles, sont bizarrement squelettiques et bosselées comme des phalanges de mains arthrosiques.
>> Vallon de Carroufra…
J'ai le souvenir de cet endroit vu depuis Vénasque même : une place qui nous met sous les yeux, en contrebas, les champs d'abricotiers aux alentours de Malaucène… Me trompe-je ? Si, en juin, le spectacle des abricots dorés gorgés de soleil vaut le déplacement, il ne remplace pas celui des arbres en fleurs vu de là-haut en avril. Quel privilège d'avoir ça sous les yeux ! Quant au temps de ce week-end... frisquet ici aussi, avec un vent tout aussi "mal éduqué"
>> Virginie Ledoyen… Finalement, les filles sympa, elles vous font toujours du bien…
>> NU… Quant à la "shocking nudité" de cet homme mort-nu (nouvelle que j'ignorais) je ne vois pas en quoi et qui ça peut déranger... ; certes, du coup, il y a réellement eu… "mort d'homme", comme dirait l'autre, mais rien ne dit que "la mort, la mort l'ait pris sur l'abdomen de sa compli-ice"...
(Nota : Si le père Adam n'a pas quitté le Jardin d'Eden totalement nu, il faut savoir que c'était revêtu d'une feuille de figuier (et non de vigne, comme on le dit souvent !)… Or donc, si les faits relatés du mort-nu se sont passés il y a qques semaines, il avait, au moins, l'excuse que les feuilles de figuier ou même de vigne n'étaient pas encore écloses !!!... :-)
Mince alors : j'ai oublié le cade et le genévrier ! (mais je vais aller voir Google avant de faire ma savante…). D'emblée, je dirais que le cade c'est masculin et que c'est une variété de genévrier, et plus précisément la racine ligneuse odorante recherchée par les sculpteurs pour la beauté décorative de son bois veiné. J'en ai une boule dans chaque placard de linge : ça parfume, c'est anti-mites et ça a plein d'autres vertus.
Par contre, ses "feuilles" sont trop piquantes pour que j'aie pris soin de les regarder dans les yeux… :( Dans une oliveraie du côté du mont Faron, restent encore les vestiges de superbes fours en pierres où l'on brûlait le cade pour en recueillir l'huile très recherchée en médecine.
"galbule"… alors là, je suis scot-chée… Je retiens ! et j'aurai désormais grande fierté à revoir les étiquettes de mes petits pâtés maison en ajoutant la mention : "aux galbules de genévrier" !!! Vrai que ça en jette, et que ça fait plus savant et plus chic que "baies êêê"…
Vous voilà en passe de devenir un super guide de terrain !!!
Pour un bon dos… vous avez trouvé une solution : se repasser Truffaut et retrouver une seconde jeunesse !
Avec ou sans Truffaut, je vous souhaite du mieux :)
Quant à vos sardines, elles sont appétissantes ! Chez nous, elles sont si petites qu'on les mange tout entières, avec l'arête…

Je vois que le mal au dos ne vous empêche nullement de profiter de ce qui est beau et bon, Epicurien / hédoniste, en somme !… :-)

odile b. a dit…

PS
Ma "grosse tartine" de commentaires est partie comme ça, fffrrrttt... sans que j'aie le temps de faire une mise en forme !... :(
Comme si ça ne suffisait pas, j'en rajoute une couche après un passage chez Google:
PS
>> A défaut de tartines de sardines, le jour de Pâques, j'ai dégusté des fraises succulentes écrasées sucrées sur de grosses tranches de pain beurré (ça peut sembler orgiaque et pas très raffiné, mais… Hummm ! qu'est-ce que c'est bon !!!)
PPS
>> Galbule :
d'après l'ouvrage d'Emile Littré (1863-1877):
"n. masc - Terme de botanique. Cône à écailles élargies à leur sommet, libres ou soudées ensemble ; exemple : le fruit du cyprès"

*Terre indienne* a dit…

Bonjour Chri,
Merci pour vos passages sur mon blog. Je viens de lire ici quelques semaines passées, racontées, rangées et partagées. Avec la musique en fond de lecture, j'ai passé un agréable moment. J'aurais bien aimé goûter ces filets de sardine et, pour finir, est-ce que vous pouvez m'indiquer un billet à lire où je pourrais un petit peu vous identifier? Homme ou femme etc...? Je sais, j'ai "ka" feuilleter, mais j'ai déjà chercher et pas trouvé.
Amicalement,

chri a dit…

@ Slev Vous étiez où? Qu'on rêve! Oui, je t'en aurais parlé avant, bien sûr!!! Un fantasme qui revient régulièrement...
@ Odile J'aime vraiment beaucoup vous lire! Je me régale!
@ Terre indienne: Je suis content de vous lire ici. Il n'y a pas de mystère. Je suis transparent et dans chacun de mes billets ou presque!

*Terre indienne* a dit…

Oui, et de plus, le profil indique clairement: masculin.
Et toc, me voilà bien attrapée dans ma somnolence...
J'lavais bien dit, j'ai "ka" bien chercher 'ce coup ci avec er, avant c'était é), bien lire, être bien présente.

Nathalie a dit…

Jolie recette, les filets de sardine. Mmmmmh.

Désolée pour votre dos.

Pour le directeur d'une grande école, c'est certes exagéré d'en faire une star mais pour avoir pratiqué Sciences-po Paris il y a 30 ans, je peux dire que l'esprit y était d'un parisianisme élitiste effroyable et que le coup de pied qu'il a donnée dans la fourmilière était une entreprise de salut public. Si l'on considère que beaucoup des anciens élèves de cette école se retrouvent plus tard à des postes de commandes, l'affaire n'a rien d'anodin. Que ceux qui nous gouvernent aient un peu plus les yeux en face des réalités est vraiment un bienfait pour la France.

Maintenant, pour ce qui est des détails sur la tenue dans laquelle on l'a trouvé, j'ai honte pour la presse qui une fois de plus a joué le scandale et non la retenue. Honte honte honte à ces journalistes sans scrupules.

chri a dit…

@ Nathalie Je suis d'accord avec toi! Il semble toutefois que la vie privée de cet homme soit un peu compliquée... Mais, c'est SA vie. Enfin, c'était.

chri a dit…

@ ODILE je relis votre com (j'aime ça!) et vous vous gourratez un peu... On ne peut pas voir Malaucène de Venasque à moins d'être Clark Kent... Ce n'est pas du tout dans le même coin. Dans le même département mais pas ds le même secteur...

odile b. a dit…

@ Chriscot
Le "vous vous gourratez" m'a intriguée...
J'ai interrogé le Robert qui répond :
"se gourer" : verbe, pronominal - fam. : se tromper - verbe pronominal - p.-ê. du radical gor, de goret - idée de "dévorer, se gorger", puis "se débaucher" et "tromper"... (je note quand même, au passage, que goret, tout comme se gourer, ne prend qu'un r... Ah ah ah !...)

Bon, concernant ma "gourance" géographique, je m'incline et suis prête à reconnaître que je dois sûrement faire erreur... Vous connaissez les lieux mieux que moi ! La vue, assez semblable, dont je me souviens, c'était pourtant bien depuis Vénasque, depuis une esplanade et dans l'encadrement d'une porte entre deux tours, ruine qui dominait, en contrebas, une route slalomant entre vignes et plantations d'abricotiers, sur fond de Ventoux... Mais, le panorama se situait plutôt, effectivement, complètement à l'opposé du Beaucet, en abordant Vénasque depuis Murs... Je découvrais alors, pour la première fois, les abricots sur l'arbre, ce qui m'avait fortement impressionnée et fait saliver... - du reste, c'est peut-être pour ça que j'ai écrit, inconsciemment, Malaucène (= abricots) sans en être tout à fait sûre... Je vais essayer de regarder ça de plus près, sur une carte.
D'autre part, sur votre photo, ce que j'ai pris pour des abricotiers en fleurs (?) ce sont peut-être bien des cerisiers !?… Après m'être shootée aux ocres et à la lavande dans cette région, me manque de découvrir les cerisiers au printemps et les vignes colorées en fin d'été… des facettes différentes…

chri a dit…

@ Odile Oui c'est bien Venasque que vous décrivez mais en bas ce ne sont ni Malaucène, ailleurs et bien trop loin pour être vu ni des abricotiers (trop froid dans les vallons) En revanche Venasque est bien le pays de la cerise!

chri a dit…

@ Odile Venasque est à plus de trente kilomètres de Malaucène... A vol d'oeil ça fait un trait!
Belle soirée à vous.

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