01 juin 2013

Quarante cinquième fin de semaine...

Cette semaine je suis allé au Théâtre, grâce à Marie. Une représentation des Ateliers de la Cie Jean Thomas: Tout cet amour disponible. J'ai passé une très belle soirée et découvert, il n'est jamais trop tard, un auteur: Jean-Luc Lagarce.
Il faut avoir lu, entre autres, Les règles du savoir-vivre dans la société moderne...
La mise en scène d'Aurore Sayas utilise une chanson, celle d'Hélène, venue du film Les choses de la vie. Elle est, là, chantée par Youn Sun Nah, elle est en tête de la playlist. Si vous n'éprouvez rien en l'entendant c'est que vous avez un coeur de granit en titane de plomb.


Cette semaine j'ai entendu, par trois artistes talentueux, une chanson d'une maintenant dame âgée mais sa fougue et son fond...

J´aime les gens qui doutent
Les gens qui trop écoutent
Leur cœur se balancer
J´aime les gens qui disent
Et qui se contredisent
Et sans se dénoncer

J´aime les gens qui tremblent
Que parfois ils nous semblent
Capables de juger
J´aime les gens qui passent
Moitié dans leurs godasses
Et moitié à côté

J´aime leur petite chanson
Même s´ils passent pour des cons

J´aime ceux qui paniquent
Ceux qui sont pas logiques
Enfin, pas "comme il faut"
Ceux qui, avec leurs chaînes
Pour pas que ça nous gêne
Font un bruit de grelot

Ceux qui n´auront pas honte
De n´être au bout du compte
Que des ratés du cœur
Pour n´avoir pas su dire :
"Délivrez-nous du pire
Et gardez le meilleur"

J´aime leur petite chanson
Même s´ils passent pour des cons

J´aime les gens qui n´osent
S´approprier les choses
Encore moins les gens
Ceux qui veulent bien n´être
Qu´une simple fenêtre
Pour les yeux des enfants

Ceux qui sans oriflamme
Et daltoniens de l´âme
Ignorent les couleurs
Ceux qui sont assez poires
Pour que jamais l´histoire
Leur rende les honneurs

J´aime leur petite chanson
Même s´ils passent pour des cons

J´aime les gens qui doutent
Mais voudraient qu´on leur foute
La paix de temps en temps
Et qu´on ne les malmène
Jamais quand ils promènent
Leurs automnes au printemps

Qu´on leur dise que l´âme
Fait de plus belles flammes
Que tous ces tristes culs
Et qu´on les remercie
Qu´on leur dise, on leur crie :
"Merci d´avoir vécu

Merci pour la tendresse
Et tant pis pour vos fesses
Qui ont fait ce qu´elles ont pu.


Anne Sylvestre.

Cette semaine, Le Partage à L'Isle était plein, plein, plein d'eau...



Cette semaine, les câpres et quatre larves peinent à grossir, mais elles grossissent... (Oui, j'ai vérifié c'est féminin... On dit une câpre et un Capri... Pardon... C'est fini...).


Cette semaine, comme je mangeai du chocolat, un bout de la tablette s'est cassé... J'y ai vu un signe... Pas vous?


Cette semaine j'ai entendu une phrase qui m'a fait sourire. Elle est de Marguerite Duras et elle dit: 
Il faut beaucoup aimer les hommes. Beaucoup, beaucoup, il faut les aimer beaucoup pour pouvoir les supporter.

Bref, une semaine désormais comme toutes les autres puisque vécue, racontée et donc partagée.

20 commentaires:

Tilia a dit…

Merci pour la découverte de Youn Sun Nah. Plutôt que la triste chanson d'Hélène, je préfère ce moment magique Ba bou la doudou :)
J'ai pas fini de me le repasser celui-là !

chri a dit…

@ Tilia Ah oui, ce n'est pas le même mood!

Anonyme a dit…

même en les aimant beaucoup, y'a des fois où ça suffit pas...
Marie

chri a dit…

@ Marie Comme je comprends! Il m'arrive d'avoir beaucoup de mal à me supporter et je ne m'aime pas tant que ça!

véronique a dit…

une toute autre interprétation de cette merveilleuse chanson ! je me demande quand même si je ne préfère pas l'authentique ! j'aime en fait le si léger de Romy .. et la voix sombre de Monsieur Piccoli. mais c'est beau quand même
La Sorgue si pleine, la Seine l'est aussi Christian !
les câpres, je les achète en bocaux ... et je ne vois aucun signe dans le chocolat ? j'ai beau chercher .. c'est quoi ?

chri a dit…

@ Véronique Comment? Vous ne voyez pas un bâteau à voiles avec son mat, son foc et sa grand-voile?

véronique a dit…

ah oui ! je vois .. mais ou qu'elle est la coque Christian ?

chri a dit…

@ Véronique Coque blanche sur blanc...

Anonyme a dit…

je dois avoir un cœur de granit, parce qu'avec cette chanson d'Hélène, d'un dynamisme effrayant s'il en est, j'ai toujours eu un mal de chien... Bouge hélène ! Prend le voilier de Cri et hop. Bouge.
les coques imaginaires, c'est comme les amours imaginaires : plus faciles à manier sous le grand vent.
have a good day, Signore :)
Lou

M a dit…

Ne serait-ce point un pléonasme phonétique, coque et blanche ? On les voit les gourmands ! Allez, blanc sur blanc, on se détend...

chri a dit…

@ Lou de Granit en titane de plomb dis-je!

@ M Heureusement que tu es là!

Laurence a dit…

Que dire si ce n'est que je passe toujours de si bons moments dans ces pages !

Merci !!!

chri a dit…

@ Laurence Ben ça me rend belle ma journée, moi de lire ça!

Brigitte a dit…

Hum... croquer du chocolat aux câpres !
Allez bonne fin de semaine, enfin sous le soleil

chri a dit…

@ Brigitte Du chocolat aux câpres? Je n'en ai jamais croisé. Merci de vos voeux.

Slevtar a dit…

Cette semaine n'est pas finie,mais j'ai lu "Le printemps des brouettes" et écouté les 3 chanter Anne Sylvestre. Et bien ça va déjà mieux. Merci l'ami.

chri a dit…

@ Slev Il est pour moi, le plaisir!

Nounedeb a dit…

Salut! Quel slalom pour mettre un com!
Beau texte d'Anne Sylvestre. Aurait-elle dit ça des hommes?
Le signe: une croisière à la voile au pays du chocoatl.

Brigitte a dit…

Chri ,j'te rassure je n'en ai jamais croisé non plus !!!
Nous arrivons à plus de la moitié de la semaine et le soleil est toujours avec nous ...Itou
Belle fin de semaine

chri a dit…

@ Nounedeb ??? Comment ça se fait que ce soit compliqué? ??? Dans les gens, il y a les hommes...

@ Brigitte Oui, ici aussi la banquise fond.

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