Qu’avons nous fait de nos étés ensemble,
De ces soirs étranges où les enfants s’endormaient dans leurs mains?
Qu’avons nous fait de ces brumes, au matin qui tremblent
Freineuses, enveloppantes, empêcheuses de prévoir demain?
Qu’avons nous fait de ces phrases étranglées à la voix presque basse,
De ces mots prononcés en couleurs qu'un vent fou efface?
Qu’avons nous fait de nos caresses en lueurs d'étoiles,
De nos baisers partagés à en génoiser les voiles?
Qu’avons nous fait de ces bouteilles ouvertes,
De ces verres bus, des repas partagés sur la nappe cirée verte?
Qu'avons nous gardé des mille nuits improbables,
Rompus, rincés, brisés aux heures du dessous des tables?
Dis, de ces instants passés ensemble, qu’en avons nous retenu?
Avons nous gardé aux poings, des miettes de ces soirées de fête?
Ou nous résoudrons nous à danser seuls, nus, dans cette sale défaite?
Sommes nous définitivement perdus? Si tu savais... Ce serait bien de le savoir…
Au fond, revivrons nous un jour, les étés des grands soirs?
19 commentaires:
ce sont, je vous rassure Chriscot, des souvenirs que l'on ne peut oublier ...
je n'aime pas ce mot " défaite "
@Véronique Est-ce que ça doit me rassurer, qu'on ne peut les oublier? Je n'en suis pas certain!!!
ben si au contraire Chriscot ...
" se souvenir des belles choses "
Ou les oublier comme on oublie le couteau dans la plaie.
Mes grands soirs ? Je les ai mis dans un carré de gaze et j'en parfume mon breuvage vespéral pour les grands soirs à venir.Prendre du plaisir c'est en faire provision pour toute la vie.Il faut cultiver les bons souvenirs pour n'avoir point le temps de penser aux mauvais !
Votationnez-vous Chriscot ?
V
@V oui, je vote mais seulement sur l'azur de la côte...
@C: ah oui, je vois où vous votationnez! Ici trés bon score !
Bon ouikende !
V.
reste de pouvoir dire nous
@Brigetoun Des restes aux miettes, pas loin...
Troublée par cette "sale défaite" qui tombe là comme un coup de gong, je me suis posée la question de savoir si une frappe un peu trop rapide n'aurait pas escamoté un "l" au mot salle, ce qui modifierait le climat de la fin de ce poème pour mettre le final plus en accord avec tout ce qui précède...
Quoiqu'il en soit, tant que l'on est vivant on peut toujours espérer revivre des instants de bonheur qui ressembleront à ceux du passés, pas tout à fait les mêmes, mais pas tout à fait autres et qui nous combleront tout autant. Il faut juste savoir attendre le bon moment et ne pas hésiter à saisir l'occasion.
@Yvelinoise: J'ai bien lu votre com. Merci, mais je pense qu'avec un seul "l" bizarrement cela vole mieux!
Oui, oui, d'autres moments, bien sur mais plus les premiers.
Bonjour Chri,
C’est avec plaisir que je découvre votre espace. Certes, on se bute toujours dans quelque chose, c’est une réaction humaine. Toutefois, je crois qu’il ne faut garder du passé que les bons souvenirs, faute de quoi, pour peu qu’on soit sensible, on se fait souffrir inutilement. Se laisser envahir par la mélancolie ne fait pas avancer, je peux vous l’assurer.
Chaleureusement. Do.
@Je suis le temps: Bienvenue à bord!
C'est le moment de foncer, ami !
V.
Code : cousen ! Allez, cousin!
Voir " London river"en plus
@V Ai je une tête de fonceur? Et puis foncer où? London river? Quoi t est ce?
Mais si ! Le film de Bouchareb Rachid ! Tu vas verser une tite larme, Chriscot!
Oui, tu as une tête de fonceur avec son épée à la main !
V.
@V: Un fleuret, V, un fleuret moucheté en plusse! La tête du fonceur!!! Il n'est pas venu jusqu'ici le film de Rachid...
Ne pas être sûr que tout soit définitivement perdu, puisque la question se pose, c'est que le souvenir a encore de beaux jours devant lui. Non ?
Slv
@Slev Des fois y a des questions qu'on pose et qui ne se posent plus...
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