14 juin 2015

Bour le blaisir.

 (Alphabet bête) Le B.              

Une bimbo balancée comme un baobab, bonne bayadère de bayou, l’abdomen en bedaine balbutiait un baratin biblique à un bibendum bestial.
Et bla bla  déblatérait-elle en débinant sa belle peau blette bardée de benzène.
Ben, son bambin bavard, bien blotti dans ses bras, butinait ces bobards, les babines blêmes, déboulant dans le barnum, se bidouillant son petit  bazar.
L’est pas beau, l’est pas beau ton boubou blanc ! C'est quoi ce barouf?
Tu m'embistrouilles! Fais ton boss, demi bosco! Bois ton biberon, finis ce bol, fais bombance, blanc bec, âme bâtée, bellâtre à deux balles, bouffeur de bruine, boxer brailleur, brouillon de bronze, broutard de brume, butor buté, bouquetin bourbeux, balise à bulot, imbécile de koch, tu vas finir à Biribi, Bagdad ou Bassorah sans bagage à main, boutonneux! Au bain-marie le babouin bédouin! Je vais te bastonner les bats flanc, t'embastiller au bastidon, te botter tes fesses de basse-fosse! Lui balança-t-elle.
Doucement les basses ! L’Obispo de balloche, les bémols en abymes, boulé dans ses babouches, du bolduc à sa blouse abdiqua, la boisson au brousse de lait de brebis bue.
Bravo, batailla-t-il à sa fontaine, en se bidonnant, le bedon blindé d'un bortsch de rebouteux. L’aube blanchie de bulles bleues, la bouche bayant aux balbusards, du blé de sa blédine au lobe de ses oreilles.  Bêta bloqué, tu bois du bon ! L’abeille blessée, l’œil bovin, boudinée, boueuse, boudeuse, la bouille bougonne, une boule dans le bouillon, bredouilla une bêtise à la bébête.  Ça boum dans ce bourbier ? Un bonbon pour oublier ? Une bombonne de bismuth ? Des blinis à bloomer ? Une brandade branchée ? Des beignets de betterave? Un brin de bromure ? Une butte de beurre ? Une botte de bure? Une barrique de boskoop? Des bananes de Bangui? Des babas de Boston? Des boules de boutargue ? Des balles de brie? Une ballottine de bavette? Un baril de batavia?
Braille, braille petit brahmane ! Bousine, bousine, petit bout ! Ah j'en bave à qui vieux vieux avec ce benêt! Je vais le finir au buvard le bubon! Me brise les bibelots cette buse! Me brasse cette bouse! Fais plutôt ton rôt ou du bilboquet, fils d'imbécile!  Elle était ébahie, hébétée, abattue.
Las, là, la boulette! Le bébé baveux, barde de banlieue, bouffi, sa bombe dans le buffet, toute honte au rebut aboya benoîtement en boucle sur un air de bluette bluesy : Tout ces B ! Tout ces B ! Brrr, je crains beaucoup du bide ! Une gerbe? Ce serait le bouquet! Ben voyons... On se rabiboche avec brio? Un bicou dans la counille?  Allez, un bisou, quoi!

Bon, j'abandonne et je me barre relire tout Bobin à Bamako, béat... bath.



4 commentaires:

LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS a dit…

Quel exercice. Je me suis bien amusé à le lire. Il y a de vraies trouvailles que n'auraient pas reniées, Bobby Lapointe pour une de ses chansons. Et puis l'Obispo de balloche, c'est génial, du Audiard pur jus et pourtant bien du Cottard. Oui, dès fois, ça fait du bien de dépoussiérer le Net. Sauras-tu émouvoir des puristes de la langue française, jusqu'à les faire lâcher leur retenue pour te répondre ici. Pas sûr.
Bobin, c'est un autre style, mais il envoie bien aussi. Je suis entrain de lire un de ses bouquins : l'inespérée.
Allez, bon vent, bonnes vacances, bon voyage, bonne lecture,.
Amitiés.
Roger

chri a dit…

@ Roger Merci, tes mots me touchent. Amitiés.
De Bobin "La plus que vive" est aussi une merveille.

Enitram a dit…

Alors, je dis chapeau !!!
Mais combien de temps as-tu pris pour écrire ce texte car il coule comme de l'eau de roche ?

chri a dit…

@ Enitram: Merci, merci... A partir d'un certain temps on ne compte plus, mais c'est comme une bobine de fil qu'on dévide : -)

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