07 août 2009

Un poing, sept Août!

C’était hier, ou juste un peu avant hier. Une belle journée d’été, une chaude journée de début Août en banlieue parisienne. On avait fini par renoncer, par dire stop, maintenant on y va. On y était allé. Elle m’avait dit: Je déguste. Ce n’était rien à côté de ce qui l’attendait. Ça pour déguster, elle a dégusté.

J’avais eu droit à suivre l’étape dans son entier, j’étais dans la charlotte suiveuse. Et puis, les choses s’étaient accélérées. Au beau milieu du troisième col de la journée, on avait vu rappliquer un type, puis un autre puis un troisième qui commençaient à leur tourner autour comme des vautours énervés. Enervés et inquiets. Ils se regardaient, faisaient des mines bizarres avec leurs bouches, parlaient à voix basse quand je m’approchais d’eux un peu plus près. Ils m’en veulent ou quoi? Hey les gars si vous avez un truc contre moi dites le, qu’on en parle, qu’on vide l’abcès. Ils n’ont pas tardé à me le dire. Au début de l’ascension du quatrième col de la journée, ils m’ont gentiment éjecté de la caravane. J’ai fait mine de protester, je crois que j’ai même dit bêtement mais pourquoi moi… Enfin, je l’ai pensé! Et pourtant c’est vrai que j’étais le premier sur la liste. Pire, le seul. Évidemment.

Croyez le, les premières secondes où vous vous retrouvez seul dans un couloir d’hôpital avec une charlotte bleue sur le crâne, une paire de chaussants du même bleu, vous priez pour qu’aucun gars avec un appareil photo en main ne se pointe. Et puis la trouille de ce qui est en train d’arriver à l’intérieur vous reprend. Vous essayez bien d’écouter à la porte, mais vous sentez que vous poussez. Vous aussi. Alors vous enlevez la charlotte et vous allez vous en griller une dehors.

C’est après le deuxième paquet qu’on vous appelle et qu’on vous fait rentrer à nouveau… Tout y est revenu au calme... La charlotte, la charlotte…

Et on vous colle un paquet blanc dans les bras dont vous ne voyez dépasser qu’UN minuscule poing, tout rouge, tout fermé, tout serré. En colère après l'accueil musclé? En rage à cause de la lumière violente? En rougne, un poing c’est tout…

Vous, vous avez vingt neuf ans, vous croyiez savoir ce qu’est la peur, la trouille, les foies, la pétoche, vous vous trompiez, désormais vous le savez... Vous êtes père...

Heureusement, vous l'apprendrez assez vite il n'y a pas que l'inquiétude, il y a quelques autres sentiments forts à éprouver, maintenant...














Malgré ta rougne, je suis heureux que tu nous aies choisis, ce jour là... Bon bon anniversaire, Gran...

10 commentaires:

sétuite a dit…

Trop mignon ce petit bout de grand !
Profitez en bien, le temps passe vite...

chri a dit…

@Setuite: Hé oui, vous avez raison... Trop.

chri a dit…

@Setuite: Mais j'y suis, bien sûr... Setuite: 7/8... Dès fois, je m'demande...

yvelinoise a dit…

Allez, je peux bien l'avouer, sétuite c'est yvelinoise.
Je vous ai découvert très récemment, lorsque vous avez commenté à propos de la brocante de L'Isle-sur-Sorgue et votre style m'a séduite.
Avignonaise de naissance, ayant vécu mes trente ans premières années (la moitié de ma vie) dans cette bonne ville ou pas bien loin, j'aime visiter les blogs qui parlent de ma terre natale. Mais je n'ai pas encore eu le temps de consulter vos archives,
à très bientôt sans doute

chri a dit…

@yvelinoise: Bonjour! Je suis content de vous lire ici, je vous lis souvent chez Nathalie ou Michel Benoit. Bienvenue, donc!

Brigetoun a dit…

c'est pas la rougne, c'est juste qu'il ne savait pas encore s'en servir de ses mains, pas de raison de les ouvrir

chri a dit…

@Brigetoun: Vous avez raison... Depuis, ils les a bien ouvertes.

clo a dit…

bien le bonsoir ....
une charmante façon de souhaiter un joyeux anniversaire... présent poetique....
bonne soirée...:)

Anonyme a dit…

Plein de bisouilles pour mon père qui écrit de très belles choses.

Et figure toi que moi aussi je suis bien chanceux de vous avoir.


a bientoto c est a dire 6 jours.

Anonyme a dit…

J'arrive!!!
Bisavoudeux

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