Au loin, tes collines, sous un mistral bleuté
Là, de la lavande au bleu qui espère
À l’est, un faux soleil, une pâleur glacée
Ici, de tout longs cyprès, que le vent exaspère…
Là, les Alpilles et le vaste pays de Sault,
L’hiver, l'Ouvèze y rugit, rougne y fait ses grands sauts.
Le chaud, l'été y règne, souverain sans trône,
Ses sourires accrochés aux babouches du Rhône.
Au vieux mas isolé, une cloche sonne,
Au village ensseulé, c’est l’heure du midi,
Les ombres s’y allongent, le pas s’y abandonne,
Le gros du jour y file comme le chat s’enfuit.
Terre de pierres et de mistral mêlés,
Toits de tuiles rondes, poussières d’ocre rouge,
Platanes parasolant, lauriers blancs ou rosés,
Le gel mordant, l’hiver, quand plus rien ne bouge
Que les arbres fruitiers, et les vignes taillées.
Province Provence, à la voix déguisée,
Cinglante badine, couette de fièvre,
Insolente ou pingre, coquette orfèvre.
De l’Estaque en estocs, monde en vrac, âmes en toc,
Du Palais des Papes, aux salins des Saintes,
Des remparts d’Avignon, sous vapeurs d’absinthe,
Qu'on y galèje en o, ou bien dans celle d'oc...
Du sommet du Ventoux, aux droites de Buoux,
Des villages tranquilles, aux places des marchés,
Des frêles campaniles, jusqu'aux sorgues gelées,
De la Sainte Victoire aux bars du Barroux…
Que ce soit quand tu pArles ou nous montre la Crau,
Des ravins de Senanque, aux ravis du Prado,
Les phrases s’en roulent, s'habillent d'épique,
Enrubannées, brassées d'un vent catabatique.
Les mots déraisonnent au long des remparts,
Forteresses assagies, invectives amadouées,
On l’entend de partout, on ne le voit nulle part,
La langue s’y agrippe comme la vague au noyé.
Ah l’accent, le baroque, le beau personnage,
Qui balaye le temps, se gausse des sages,
Qui, comme chez Seguin, est toujours chèvre et loup...
L’accent, le Beau Prince… qui doit guérir… de vous.
Là, de la lavande au bleu qui espère
À l’est, un faux soleil, une pâleur glacée
Ici, de tout longs cyprès, que le vent exaspère…
Là, les Alpilles et le vaste pays de Sault,
L’hiver, l'Ouvèze y rugit, rougne y fait ses grands sauts.
Le chaud, l'été y règne, souverain sans trône,
Ses sourires accrochés aux babouches du Rhône.
Au vieux mas isolé, une cloche sonne,
Au village ensseulé, c’est l’heure du midi,
Les ombres s’y allongent, le pas s’y abandonne,
Le gros du jour y file comme le chat s’enfuit.
Terre de pierres et de mistral mêlés,
Toits de tuiles rondes, poussières d’ocre rouge,
Platanes parasolant, lauriers blancs ou rosés,
Le gel mordant, l’hiver, quand plus rien ne bouge
Que les arbres fruitiers, et les vignes taillées.
Province Provence, à la voix déguisée,
Cinglante badine, couette de fièvre,
Insolente ou pingre, coquette orfèvre.
De l’Estaque en estocs, monde en vrac, âmes en toc,
Du Palais des Papes, aux salins des Saintes,
Des remparts d’Avignon, sous vapeurs d’absinthe,
Qu'on y galèje en o, ou bien dans celle d'oc...
Du sommet du Ventoux, aux droites de Buoux,
Des villages tranquilles, aux places des marchés,
Des frêles campaniles, jusqu'aux sorgues gelées,
De la Sainte Victoire aux bars du Barroux…
Que ce soit quand tu pArles ou nous montre la Crau,
Des ravins de Senanque, aux ravis du Prado,
Les phrases s’en roulent, s'habillent d'épique,
Enrubannées, brassées d'un vent catabatique.
Les mots déraisonnent au long des remparts,
Forteresses assagies, invectives amadouées,
On l’entend de partout, on ne le voit nulle part,
La langue s’y agrippe comme la vague au noyé.
Ah l’accent, le baroque, le beau personnage,
Qui balaye le temps, se gausse des sages,
Qui, comme chez Seguin, est toujours chèvre et loup...
L’accent, le Beau Prince… qui doit guérir… de vous.
7 commentaires:
c'est " con " ce que je vais écrire là... oserai je vous dire Chriscot que c'est " beau " !
avec votre permission, je le partage avec ceux qui comme vous aiment ce pays ...
tout y est dit
( quel est le village là au fond ? ) j'essaie de reconnaitre mais ..
connaissez vous Mr Dumas, ancien propriétaire de la libraire d'apt ?
il aimerait j'en suis sûre votre texte
Un poème remanié et toujours plus beau.
Insensible est-elle à l'adresse finale, la Belle que vous n'oubliez ?
Blasée ? Disparue ?
On voit pourtant que votre Muse vous habite.
Valère.
Véronique...Merci. Je crois que le village est Mazan...Je ne connais pas Mr Dumas...
Valère: Merci. J'y travaille, j'y reviens, j'ajoute, je retire, je déplace, je polis, et j'espère que pour la région... j'enjolive!!!
Que ma muse habite, on dirait une contrepèterie!
C'en est une !
V.
Ah j'avais bien vu...
Oui, l'amour c'est comme le droit : il ne suffit pas de le déclarer, il arrive un moment où il faut le faire ! Quelle barbe !
V.
Code Gerfo !
Gerfo? Comme les vols de hors du charnier natal? Quelle histoire!
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