Hier, pour la première fois, depuis le tout début, je me suis aperçu, en sortant, qu'un crachat s'était "posé" sur mon sac…
Un CRACHAT, un GLAVIOT, un MOLLARD, quoi…
L'orage, la rogne, la hargne et la rougne passés, j'ai très vite pensé à celui-là, sans doute pour effacer l'autre:
"Glaireux à souhait avec des fils dans l’amidon
Se demandant s’il tombera du mur ou non
Le crachat au soleil s’étire
Son œil vitreux de borgne où la haine croupit
Brillant d’un jaune vert pâlot et mal nourri
Sous la canicule chavire
D’où viens-tu pèlerin gélatineux et froid
De quelle gorge obscure as-tu quitté l’emploi
Pour te marier à cette pierre
D’un gosier mal vissé ou d’un nez pituiteux
D’un palais distingué d’un poumon besogneux
Ou d’une langue de vipère
Avant que de finir au plat sur ce granit
Etais-tu préposé au catarrhe au prurit
Ou bien à résoudre une quinte
Es-tu le doute du rêveur l’orgueil du fat
La solution d’un douloureux échec et mat
Ou l’exutoire du farniente
Agacé par l’insecte au ventre crevant d’œufs
Décoloré, suintant, le crachat comateux
Sur le trottoir enfin débonde
Tandis qu’agonisant sous des pieds indistincts
A l’aise enfin chez lui il me dit l’air hautain :
" Je suis la conscience du monde "
6 commentaires:
Il n'avait pas seulement mis Rimbaud en musique, ses vers aussi en étaient imprégnés.
Si seulement l'auteur du mollard pouvait le porter dans son cartable.
slv
J'aurais volontiers accompagné le texte d'un léger coup d'pied au cul ou d'une lingette en peau de gifle, moi...
beurkkk
coquelicot
Coq: Chui d'accord mais que c'est drôlement bien écrit!
oui oui Chriscot... mon "beurk" s'adressait à ce qui a motivé votre note....
Les premières fois ne sont pas toujours jolies, parfois même elles sont d'une violence désarmante ...
Joli ciel encore ;-))
Coq Je suis bien d'accord sur la violence ressentie... Un coup d'boule eut presque été préférable...
Ce ciel ci est un de Vaucluse un jour d'orage...
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