05 juillet 2010

Mercato d'été...

Corse Mai
Maria... Maria... Mariage...
Dire mon admiration sans borne pour ces jeunes gens qui se fichent pas mal des statistiques effarantes à propos de cette institution du fond des âges farouches comme aurait dit Rahan... A tous ceux et  toutes celles qui, là ou ailleurs, malgré les chiffres, donc, s’entêtent, ce n’est pas péjoratif, à vouloir les démentir, à espérer les réduire, en d'anecdotiques et insipides purées. Je les regarde, tous ceux  là avec une bienveillance amicale, voire filiale et même une infinie tendresse… Quel courage, quelle volonté, quelle détermination leur a-t-il fallu pour, malgré ce qu’on lit partout, tous les jours, s’engager sur cette  voie pavée des plus belles intentions du monde: S'unir. Et, affirmer cette décision dans une mairie, puis une église,  toutes deux écrasées de chaleur dans un village adossé à la montagne avec une vue devant comme un idéal à suivre... Je me demande du reste si le symbole fort n'est pas là: Dos à la terre, posés sur hier, face à la vie à traverser, à l'avenir, à demain... Les polyphoniques et quand même émouvants chants qui montaient dans la nef de l'église ne disaient pas autre chose.
Alors, leur souhaiter à ces deux là un bonheur à la mesure de la force du sentiment qu’il leur a fallu pour aller jusqu’à prononcer, devant tout ce monde réuni pour l'occasion, trois voyelles mises ensemble et dans le bon ordre… Trois voyelles de rien pour une vie entière, trois tout petits signes qui s’en vont en s’effaçant: Un joli cercle pour arrondir les angles, fermer les boucles en attendant qu'il s'agrandisse, le o… Un petit crochet bien solide, pour retenir les beaux souvenirs, pour y accrocher les rêves et ne pas les oublier, le u… Un petit trait droit dans ses bottes, vaillant, debout contre les adversités, les travers des autres et les malheurs du monde. Le i comme un petit cri de surprise, comme un étonnement.
Au fond, ils ont dit oui juste pour être ensemble, à deux. Ils l'ont dit aussi à cette idée pas si saugrenue de faire équipe, ensemble.
Comme ils étaient beaux à voir dans leurs habits de fête! Comme ils étaient rayonnants dans leurs sourires pleins de félicité, comme ils étaient émouvants dans leur inquiétude que tout se déroule selon leurs attentes et que chacun soit bien.
Être avec eux, ce jour là, le partager, les épauler, valait le déplacement…
Heureux, soyez le, mes beaux, à ce qu'on en dit, ce ne doit pas être... désagréable.
Tant qu'il y aura des gens comme vous, les chiffres auront le cou tordu. Et ce n'est pas dommage!
Ah oui, dire aussi à tout le monde qu'au vu des filles, nom d'une alliance, la Corse est bien une île de... sacrées  beautés...

Mariage Gé 3

9 commentaires:

Nathalie a dit…

Magnifique ! Je leur souhaite tout le bonheur du monde. En tout cas ils ont bien de la chance d'être accompagnés par tes voeux, solides et forts.

chri a dit…

@Nathalie: Ils sont bien vaillants ces deux là!

véronique a dit…

et en plus elle a super robe .... !
Vive la mariée !!!!!

Anonyme a dit…

C'est qu'on ne peut pas dire non à tout. Ce serait un oui définitif au désespoir.
Non ?

slev

chri a dit…

@Véronique:Véronique, elle n'avait pas une super robe mais une robe merveilleusement belle!!!
@Slev Oui...Mais certains se décident plus tôt que d'autres non?

yvelinoise a dit…

C'est pas pour dire, Chri, mais Blogger ne m'aime pas !
J'avais fait un joli commentaire juste en dessous de celui de Nathalie, et... aux oubliettes !!
Pareil ces jours-ci chez un blogueur de ma région qui ne manque pas d'humour, je trouve.

Comme je suis persévérante, je retente ma chance.
Je disais donc :
après que les mariés ont prononcé les trois petites voyelles, c'est là qu'on sonne
les cloches et que retentit la marche nuptiale ;-)

Bien joli ce mariage et surtout
beau symbolisme, très poétique, pour ces trois voyelles.
La suite ! la suite ! la suite !
il en reste 3 autres + 20 consonnes, allez, au boulot, Chri !

amichel a dit…

malgré tout :
Georges Brassens
LA NON-DEMANDE EN MARIAGE


Ma mie, de grâce, ne mettons
Pas sous la gorge à Cupidon
Sa propre flèche,
Tant d'amoureux l'ont essayé
Qui, de leur bonheur, ont payé
Ce sacrilège...

J'ai l'honneur de
Ne pas te demander ta main,
Ne gravons pas
Nos noms au bas
D'un parchemin.

Laissons le champs libre au oiseaux,
Nous seront tous les deux priso-
nniers sur parole,
Au diable, les maîtresses queux
Qui attachent les coeurs aux queues
Des casseroles!

J'ai l'honneur de
Ne pas te demander ta main,
Ne gravons pas
Nos noms au bas
D'un parchemin.

Vénus se fait vielle souvent
Elle perd son latin devant
La lèchefrite
A aucun prix, moi je ne veux
Effeuiller dans le pot-au-feu
La marguerite.

J'ai l'honneur de
Ne pas te demander ta main,
Ne gravons pas
Nos noms au bas
D'un parchemin.

On leur ôte bien des attraits,
En dévoilant trop les secrets
De Mélusine.
L'encre des billets doux pâlit
Vite entre les feuillets des li-
vres de cuisine.

J'ai l'honneur de
Ne pas te demander ta main,
Ne gravons pas
Nos noms au bas
D'un parchemin.

Il peut sembler de tout repos
De mettre à l'ombre, au fond d'un pot
De confiture,
La jolie pomme défendue,
Mais elle est cuite, elle a perdu
Son goût "nature".

J'ai l'honneur de
Ne pas te demander ta main,
Ne gravons pas
Nos noms au bas
D'un parchemin.

De servante n'ai pas besoin,
Et du ménage et de ses soins
Je te dispense...
Qu'en éternelle fiancée,
A la dame de mes pensées
Toujours je pense...

J'ai l'honneur de
Ne pas te demander ta main,
Ne gravons pas
Nos noms au bas
D'un parchemin.

chri a dit…

@Yvelinoise: Dites, ce n'est pas vacance, là-haut chez vous? Ici c'est! Et alors on en profite pour aller voir les autres travailler, enfin jouer, plutôt!
@Amichel: Ben oui, mais eux non!

Tilia a dit…

Alors bon repos Chri ! De toutes façons, il fait bien trop chaud pour travailler.

Si ça vous dit, je vous invite cordialement à venir faire un petit tour dans mon grenier.

yvelinoise, alias Tilia

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