04 mai 2010

A part.

Le thème de la semaine pour les impromptus littéraires était:

La part d’ombre. J’ai écrit ça:

Ainsi, ce matin, qu’ils en soient profondément affecté pour l'un et vaguement soulagé pour l'autre, ils savaient qu'ils avaient posé leurs mains sur le début de la fin de leur histoire. Ces deux là ont tiré la leçon de leur désamour quand ils se sont aperçus, après un réveil sinistre, qu’ils ne feraient plus jamais soleil commun...
Tristes, sans doute, mais résolus, ils allaient désormais, et pour le restant de leurs jours faire… ombres à part…

Ombre C. Ruelle Avign.

PS: Vous pouvez vous amuser à écrire la ou les deux trois phrases qui précèdent celle qui débute par “ainsi”… Comme je l’ai fait pour celle qui commence par “ces deux là”… On pourrait, ensemble tirer la pelote…

16 commentaires:

yvelinoise a dit…

Les histoires d'ombre, ça me fait toujours penser à "L'étrange histoire de Peter Schlemihl".

Véronique a dit…

inventer même un seul mot avant votre " ainsi ", je saurais pas .. mais je suis bien certaine que d'autres oseront
alors j'attends ....
c'est comment " faire ombres à part" ? personne ne fait de l'ombre à l'autre alors ! parfois, ce doit être plutôt mieux ....

chri a dit…

@Véronique:
Personne ne fait plus ni ombre ni rien rien du tout du tout à l'autre...
Est-ce vraiment mieux?

P a dit…

Presque un an d'amour heureux, d'amour léger, de rires, de jeux... et il avait fallu moins de dix jours pour que ce cristal vole en éclats.
Tant de colère, tant de chagrin, tant de soupirs et tant de pleurs!
Leur ciel était devenu gris, plombé, lourd de nuages.
Ainsi.....
P.

chri a dit…

@Almanachronique: Oui! Merci! A qui le tour? Je récapitule dans quelques jours et dans le bon ordre!

yvelinoise a dit…

Mais une fois désunies les ombres d'amoureux sont en grand danger. Elles sont chargées de tant d'émotions qu'elles attirent les créatures de l'au-delà qui les convoitent avidement pour s'en nourrir.
Et c'est là que le diable s'en mêle. Lui seul peut obtenir l'autorisation sans laquelle il n'est pas possible de s'emparer d'une ombre humaine. C'est lui qui sous couvert d'un habile déguisement va amener insensiblement le, ou la, solitaire à lui céder son ombre.
Il ne faut pas croire que ce soit là chose facile. Même en grande détresse sentimentale, torturé par les remords ou envahi par la haine succédant à l'amour détruit, l'être humain n'est pas sans défenses devant le Malin.
Par exemple, il lui est possible de céder seulement une parcelle de son ombre et d'exiger en échange une tendre rencontre. Bien que ce genre d'option soit une opération périlleuse...

chri a dit…

@Yvelinoise: On remonte dans le temps! C'est bien Va-t-on arriver aux débuts?

Nathalie H.D. a dit…

Dans la phrase déja publiée "Ainsi, qu’ils en soient profondément affectés pour l'un et ravi pourle mot "affectés" par "affecté" (sans s)?

Cela affecte profondément... le sens!

Nathalie H.D. a dit…

Aussi, dans la version des impromptus, avais-tu écrit "faire soleils communs" au pluriel?

Pour moi ça rajoute une curieuse et inutile distortion vers la science-fiction (j'imagine plusieurs soleils verts autour d'une planète étrange).

Je préférais au singulier, faire soleil commun.

Nathalie H.D. a dit…

Et désolée, pas inspirée pour rallonger l'histoire en amont. J'aimais tant ta formule si courte que le reste me semble verbiage...

chri a dit…

@Oui, Nathalie, pour tous les "s" tu as raison.

Anonyme a dit…

Etonnant comme un éclair peut parfois tomber d'un livre, et vous sauver la vie en vous tuant tout de suite un peu.
"...
Nous deux dans la maison humide et noire
Nous sommes seulement des cendres de temps mort
Le chuchotis du jamais plus
(...)
Et qui peu à peu ont si peu d'existence
Que même pas d'yeux pour pleurer
Dans la maison humide et noire
Qui se souvient à peine du grand soleil d'été."

Sûr qu'il aurait du mal désormais, à lire Claude Roy en toute quiétude ; mais là, bien à plat sur le haut de la pile de chemises, le recueil et son "Elègie pour deux ombres à la traîne" avait le poids rassurant des livres qui ont raison. Il ferma sa valise et attendit le jour.
Ainsi ...

Slev

amichel a dit…

Ils marchaient pieds nus sur la plage en plein soleil quand elle lui avait dit : je m'en vais.
C'est mieux comme ça .Le soleil de midi nouait leurs ombres étroitement une dernière fois .
Il n'avait rien dit ,mais son coeur se mit à crier avec les mouettes tournant au dessus des vagues .
Elle avait encore dit les lèvres tremblantes :je ne te rends pas heureux ,tu ne me rends pas heureuse.
Le bonheur n'était pas au rendez-vous . Qui l'avait perdu ? L'amour est passion,le bonheur est quotidien ,c'est tout le problème .

chri a dit…

@Slev ... un éclair peut parfois tomber d'un livre, et vous sauver la vie en vous tuant tout de suite un peu. Nous sommes seulement des cendres de temps mort
Le chuchotis du jamais plus
Dans la maison humide et noire...
Qui se souvient à peine du grand soleil d'été.... le poids rassurant des livres qui ont raison. Il ferma sa valise et attendit le jour...
Pas mieux! Pas mieux!
@Amichel Comme toujours... J'aime bien quand il n'y a pas de discours. Le: "je m'en vais" qui claque comme un fouet et déchire l'histoire finissante.

Nathalie H.D. a dit…

Merci pour le soleil commun corrigé!
:-)

chri a dit…

@Nathalie: C'était si vrai! Dans soleil commun au pluriel j'y voyais l'idée de successions de jours, de durée, donc... Mais au singulier c'est sans doute plus musclé!

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