Tandis qu’il tombait des parpaings de saumure
Les ruelles s'ensevelissaient de lueurs obscures.
Le ciel, d’un coup, sous l’effet rageur de l’orage
S’était assombrit, la ville revenue d'un autre age.
Tandis que des pluies baroques dévalaient des collines,
Charriant des roches et des troncs d’arbres morts
Entrainant au passage, des pans de murs bleu marine
Les enfants nus s’en revenaient, chœur en désaccord.
Tandis qu’en lisière, dans des déserts déserts
Des gamins tremblant, assassinaient leurs pères,
Attendaient, abandonnés, que le soir les reprenne
Que la nuit, un rien ou autre chose les surprenne.
Tandis que des mères épuisées d’aller et venir,
Se tuaient à tenter, à durer, se tuaient à tenir,
Des frères défaits laissent filer les heures, les jours
En disant sans sourire qu’un jour c’est pour toujours.
Tandis que cela, ailleurs, des repus à grossir s'attellent,
Absents, insensibles à ceux qui, à l'aide, appellent.
17 commentaires:
On va faire ce qu'on peut pour s'estimer digne de soi-même.
ne pas le ler dire, ce serait, peut être, mauvais pour leur digestion
je lis et c'est comme une musique ...et cela pourrait une fois encore être les paroles d'une chanson à texte !
j'aime beaucoup Chriscot, j'ai l'impression que c'est un exercice nouveau pour vous,ou alors trop rare, mais je me trompe peut être, en tout cas, j'attends le prochain
Et pendant ce temps cette sublime chanson de Simon and Garfunkel, April. Tant de choses simultanées dans notre monde, ceux qui se marient, ceux qui meurent, ceux qui sont sous l'orage, ceux qui meurent de soif, ceux qui viennent de décrocher leur premier job, ceux qui ont reçu leur feuille de licenciement, ceux qui marchent pour chercher de l'eau, ceux qui font péter le champagne, ceux qui... et tout ça c'est le monde en marche, et ça tiraille dans tous les sens, et on se demande par où commencer pour lui donner du sens et on va se faire un thé et on écoute le violon de Grapelli chez l'ami Chri et on pousse un gros soupir. Et on se dit qu'il a raison mais que faire. On aimerait faire partie d'une société en marche vers plus d'entraide, plus de solidarité, plus de fraternité, plus d'écoute, plus de coeur et on voit bien que c'est pas ça.
Dis papa, c'est quand qu'on va où ?
Ta dernière phrase, Nathalie, je la trimbale dans ma tête depuis longtemps !
@Vous: La venue prochaine d'un bébé dans le coin met sans doute le cœur sur ce qui cloche et qu'on aimerait que ça boite un peu moins...
Ah Renaud, oui, aussi...
Comme une main passée sur les froissements de la nappe...
Aucun pays n'est à l'abri des séïsmes et épidémies : ça pourrait nous arriver...
à Nathalie. je ressens bien ce que tu écris et à la fois, ce "bazar émotionnel", rire, pleurer, s'attendrir, se fâcher, baisser le bras, relever les manches, consoler, écouter, dire etc c'est aussi se sentir vivant...
Oui vivant mais quand même... vivant pour quoi faire ?
Quel sens à notre passage sur cette terre si ce n'est de tirer notre épingle du jeu le moins mal possible - et dans le meilleur des cas, en faisant le moins de mal possible ?
Et alors oui, pour les petits qu'on a fait, pour ceux qui vont naître bientôt, on aimerait avoir la réponse à la question du sens.
C'est quand qu'on va où ? Ma réponse pour l'instant relève de l'intime, de l'amour partagé qui ouvre les coeurs. C'est profond, c'est déterminant, mais c'est si petit !
Est-ce-que ce qui est profond ET déterminant est vraiment petit?
Un petit arrive dans le secteur, l'accueillir, le protéger, l'amener à grandir pour qu'il ait lui-même un petit plus tard à accueillir qui lui-même aura, plus tard... Jusqu'au bout, jusqu'au bout...
J'ai revu hier soir avec plaisir le film deux jours à tuer avec cette fin superbe le temps qui reste dit par Reggiani... Je recommande... Il détaille ce qui reste à faire avant de mourir.
Merci Chri. Pas vu ce film, j'ai une culture cinématographique abyssalement nulle.
J'essaierai de le trouver.
et tout de suite la suite, parce qu'il y a plus rien à lire avec le café du matin...
marie
@ Marie Et voilà! Commentaire obsolète!
C'est une impression ou il y a eu quelques retouches ? Plus fluide, ça sonne mieux, la 2ème strophe particulièrement.
Manque plus qu'une musique.
Quant au contenu ... rien à dire, tout à faire.
Slev
Slev: Il y a très souvent presque toujours des retouches après coup! Et c'est pour tenter que ça sonne mieux... Parfois ça marche.
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