24 novembre 2010

Bientôt Noël.

Voilà venu le temps des  cadeaux à offrir, on a toujours un peu de mal à choisir. Je vous aide et vous propose d’offrir du plaisir, ce qui vous l’avouerez n’est pas rien!
Un livre. Un livre où l’on peut lire ça:

“…Nous avions besoin d’un miracle. Je posai le sac sur le banc à côté de moi, ouvris largement la fermeture. Les reliques pouvaient faire des miracles, c’était un fait indubitable de l’histoire religieuse. Je plongeai la main dans le sac en quête d’un petit morceau d’os, en tirai une vertèbre de la taille d’un bouton de culotte. Elle était percée d’un trou pour la moelle et de quelque côté qu’on la tourne, on pouvait, en plissant les paupières, y voir une figure. Je ne pouvais pas être victime d’un charme. J’étais trop éduqué pour ça. Je l’enfermai dans mon poing. Quelle que soit la taille, quelle que soit la partie préservée, la grâce restait intacte.
___ Donne m’en un, me demanda Héléna en tendant la main. Je lui donnai une clavicule légère, légère, qu’elle pressa sur son front.
Rien.
Elle essaya avec le mien, sans plus de succès. Nulle trace de cette odeur de sainteté qui élevait les plus bas esprits. Rien du tout. Nous nous sentîmes déçus, fatigués, ordinaires, encombrés pas un sac d’os inutile…”

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Le sujet du bon livre écrit par Richard Beard:
James Mason est diacre. Il a perdu son père. Sa mère l'a abandonné. Sa foi vacille. Sa fiancée est enceinte. Son église va fermer, faute de fidèles, rachetée par un antiquaire interlope. L'orteil de saint Thomas à Becket, précieuse relique de l'église de Tous-les-Saints de Genève, s'empare de l'esprit du jeune homme... Sous cette pieuse influence, James entame une carrière de pilleur de tombes pour le compte d'un trafiquant. Décidément, les Voies du Seigneur empruntent des chemins étranges, le long des allées des cimetières suisses, troublant le repos de quelques défunts célèbres -Jung, Calvin, Richard Burton, Chaplin... et même les chiens d'Elizabeth Taylor !
- Jay, mon garçon, comment vas-tu sortir de pareil sac d'os ?, aurait commenté feu James Mason Senior. Editions In octavo.
Le livre a été traduit par Marie Rennard.

10 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonne idée. Et c'est bien d'avoir cité la traductrice, cet écrivain à conte d'auteur.

Slev

véronique a dit…

bon ... puisque vous nous le conseillez ! confiance je vous fais Chriscot !

Tilia a dit…

ça me fait penser que je n'ai toujours pas lu "Sac d'os".

chri a dit…

@ Véronique: Vous voilà de retour! J'ai essayé de poster un comme sous votre escalier vert mais il n'a pas été accepté... Bon reviendage à vous!

Anonyme a dit…

ho c'est sympa ça. ou bien mes menaces sont-elles seules à l'origine de la note ?
Alors ça vous a plu ?
marie.

chri a dit…

@Marie: Ici vers Marseille, on craint "dégun"! Le livre m'a plu, vraiment c'est la seule cause de cette note que j'ai rééquilibrée un peu vers l'auteur!

Anonyme a dit…

je suis marseillaise, 100% sur dix générations, pas la peine de me mettre dégun entre guillemets !
merci encore

chri a dit…

@Anonyme: Ah c'est donc ça tout ce... verbe!!!

Anonyme a dit…

tant que tu me dis pas "verbiage"...

chri a dit…

Ah non je fais bien la différence!!! VERBE, même!

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